Florence Pisani, Directeur de la recherche économique chez Candriam, commente l'accord sur le plan de relance de l'Union Européenne.
Comme d'habitude, les négociations ont été longues et difficiles (quatre jours et quatre nuits) et les ambitions du plan initial ont été édulcorées : la part des subventions a été réduite de 67% à un peu plus de 50% et les plans de relance nationaux ainsi que le respect de l'Etat de droit devront être approuvés par le Conseil à la majorité qualifiée... Comme d'habitude, chaque pays peut expliquer qu'il a gagné !
Mais l'enjeu de cette négociation est ailleurs : il s'agit d'un pas important vers plus de solidarité financière en Europe, tout en posant les bases d'un fédéralisme accru.
Il est à noter que le mode de financement de ce programme, avec le remboursement des prêts effectués grâce à des recettes futures à définir et le partage de la garantie de ces remboursements par les gouvernements européens, est assez novateur. À l'heure où les marchés recherchent des emprunteurs sûrs, cela devrait servir d'exemple à d'autres institutions supranationales (comme la Banque mondiale) pour financer des investissements indispensables, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique.
Florence Pisani, Directeur de la Recherche Economique
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