Alors que nombre d’opérateurs sont encore sous le choc et ont développés une hyper sensibilité épidermique aux émergents, en particulier à l’égard de la Chine, Fidelity organisait ce matin une réunion à destination de la presse pour expliquer à quel point la classe d’actifs mérite qu’on s’y intéresse. Bien sûr, les questions n’ont pas manquées…
Quid de la conjoncture économique de la Chine en termes de croissance ?
« Le ralentissement de la croissance chinoise nous ramène vers une conjoncture plus douce mais il convient de garder à l’esprit que la chine est en meilleure position que d’autres pays émergents comme l’Amérique latine ».
« Le déclin de la trajectoire chinoise n’est d’ailleurs pas un facteur négatif pour le marché obligataire ».
En quoi cette crise est-elle différente de celle de 1997 ?
« L’Asie est en meilleure posture que lors de la crise de 1997, car auparavant les pays asiatiques étaient arrimés au dollar. Désormais, le régime de change est plus flexible et permet au marché de change en devise locale de fournir une valve d’échappement pour le marché ».
« On n’anticipe pas des dépréciations très fortes pour les devises ».
Quels facteurs sont à prendre en compte pour mesurer la croissance chinoise ?
« La relation entre le PIB et le rendement action est très peu significative. La croissance est importante mais ce n’est pas le seul facteur : un des facteurs important est l’agenda de réformes dont il faut suivre la progression et qui est inexistant dans d’autres pays émergents (Amérique Latine, Russie) ».
« Il faut aussi également s’intéresser davantage aux consommateurs car la Chine passe d’une économie manufacturière à une économie de consommation ».
Ces réformes ont elle été satisfaisantes ?
« Un des éléments clés de ces réformes est la réforme des entreprises publiques ; de nombreuses entreprises sont passées d’un statut public à semi public. Surtout, parmi celles-ci on identifie les entreprises « systémiques » et ces dernières recevront plus de soutien de la part des pouvoir publics en cas de besoin».
Certaines reformes se sont avérées pas très efficaces, est ce que ça peut faire dérailler ce train de reforme ?
« Avant l’ère communiste, la Chine a été une super puissance, et son président anticipe que d’ici 5 ans la Chine sera un pays relativement prospère et redeviendra même une superpuissance lors du centième anniversaire du parti communiste ».
Quant est-il de la devise ?
« 5% de dévaluation de la devise ne va pas changer réellement les exportations de la Chine, 10 % c’est significatif et ca pourrait aider les exportations ».
Flux et perspective ?
« Depuis 10 ans, je n’ai jamais vu les gens aussi négatifs sur la Chine ».
« Le plus grand risque en Asie c’est la Malaisie (problème politique, prix du pétrole, chute de la croissance, agitation sociale, menace du contrôle des capitaux), ce qui a impact sur le marché des devises ».
SL/FL