Ne manquez pas le portrait de Jean-Marc MAURICE, Président d'Hermitage Gestion Privée et membre du Comité éditorial de Patrimoine24.
1) Quel est votre parcours ?
Après avoir exercé pendant 20 ans dans l’univers de la banque privée chez Indosuez, ING et Barclays dans tous les métiers ; commercial, marketing, gestion, je me suis lancé dans l’aventure entrepreneuriale en 2006 en rachetant une petite société de gestion de portefeuilles JCL Finance à son fondateur. Devenue Affinity Gestion puis Hermitage Gestion Privée, elle s’est développée sur le conseil financier et la gestion patrimoniale auprès, essentiellement, de clients privés.
2) Votre cabinet aujourd’hui ? Description de la structure et spécificités éventuelles ?
Hermitage Gestion privée a le statut de Société de gestion de portefeuille mais nous sommes très proches du métier de CGP avec en plus la possibilité de gérer des mandats et des fonds. Nous sommes 7 : 6 à Paris et une personne dans le Nord, depuis que nous avons racheté un cabinet à Lille l’année dernière. Notre approche est très financière, mais nous apportons à nos clients bien évidemment des conseils juridiques et fiscaux avec l’appui de nos partenaires. Nous avons le statut de courtier afin de faire bénéficier notre clientèle de notre gestion à l’intérieur des contrats d’assurance-vie.
3) Quelles sont les conséquences, à votre avis, d’une réglementation de plus en plus forte ? Et que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du courtage ?
Une règlementation plus stricte est nécessaire afin de protéger les investisseurs particuliers et d’éviter des trafics d’argent en tout genre. En revanche, il ne faut pas que nous soyons submergés par trop de tâches administratives qui se feraient au détriment du conseil et que nous subissions une augmentation de nos charges qui finiront par nous tuer.
Concernant la disparition du 3ème usage du courtage, j’y suis très favorable, le client doit pouvoir être libre de choisir avec qui il veut travailler, à tout moment.
4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?
Nous travaillons avec un grand nombre de partenaires assureurs et asset managers. La liste est très longue puisque nous ne voulons pas être limités dans nos choix.
5) Comment gérez-vous la crise actuelle ?
La crise actuelle est un incroyable accélérateur de tendances : d’une part, la digitalisation et le e-commerce se sont définitivement imposés et nous devrons continuer à adapter nos organisations vers plus de télétravail et de technologie sans renier le lien fondamental avec les clients. D’autre part, l’explosion des dettes contraint les Banques Centrales à une politique encore plus accommodante. La répression financière entamée il y a 5 ans par Mario Draghi ne va pas s’arrêter. Les conséquences pour notre métier sont immenses. Comment donner de la performance à nos clients dans un monde de rendement négatif sans les exposer à un risque qu’ils ne sont pas prêts à assumer ? C’est notre challenge des prochaines années.
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