Ralentissement chinois, statistiques américaines inférieures aux attentes, les analystes ont largement révisé à la baisse leurs prévisions bénéficiaires.
Ces révisions sont-elles insuffisantes? Sont-elles exagérées?
Pour un indice large, la croissance des bénéfices sur douze mois est proche de la formule suivante :
- Croissance nominale du PIB au cours de la période,
- Plus 5 fois la variation de la croissance nominale à douze mois au cours de la période,
- Moins l’appréciation de la devise par rapport à ses partenaires commerciaux sur la période.
Comme le montrent les graphiques ci-dessus, cette simple règle fonctionne raisonnablement bien.
Que nous indique-t-elle aujourd’hui? Deux choses :
- la croissance des résultats des entreprises européennes se confirme et devrait dépasser les attentes;
- c’est exactement l’inverse aux Etats-Unis.
Effectivement, si la croissance nominale européenne est largement plus basse que celle des Etats-Unis, la faiblesse de l’euro, la hausse du dollar américain et le retour à meilleure fortune de la croissance européenne l’emportent.
Une position favorable aux actions européennes par rapport aux actions américaines reste de ce point de vue justifiée.
Frédéric Rollin est conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet Asset Management.