Les gérants de hedge funds sont-ils en bute aux mêmes difficultés de financement que n’importe patron de PME ? C’est un des enseignements de l’étude annuelle réalisée EY, Global Hedge Fund and Investor Survey. Alors que les banques voient leur cadre réglementaire devenir de plus en plus exigeant, avec entre autres Bâles III qui leur imposent des ratios prudentiels draconiens, elles sont de plus en plus regardantes à financer des hedge funds qui présentent une clientèle certes rémunératrice mais pas sans risque.
Leur département de courtage, les « prime brokers », servent d’intermédiaires de courtage aux hedge funds mais leur apportent aussi des services de financement dans les opérations à effets de levier (sur des opération de type distress credit par exemple qui ont un caractère fortement spéculatifs). On constate que ces prime borkers ont augmenté leur tarif au cours des derniers trimestres.
Selon 29% des gérants de hedge interrogés, leur prime brokers ont augmenté leur tarifs au cours de l’année passée et 22% s’attendent à assister à une hausse avec leurs intermédiaires financiers.
Les brokers indiquent être prêts à faire des efforts en termes de tarifs si leurs clients leur apportent un volume d’affaire plus importants, mais ces dernier de leur coté souhaitent au contraire, pour 60% d’entre eux, diversifier leurs sources de financement. Seuls 12% des gérants interrogés ont intensifié leurs relations commerciales avec leurs brokers.
De fait, de plus en plus de gérants estiment qu’ils devront au cours des 2 prochaines années se tourner vers des sources de financement alternatives, qu’il s’agisse d’investisseurs institutionnels, des dépositaires ou tout simplement d’autres hedge funds… De nouvelles opportunités en perspective.
FL/SL