Rencontre avec Françoise Lamotte-Robin, Conseil en Gestion de Patrimoine, 3A Patrimoine.
1) Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Commencer sa carrière de conseiller financier dans la banque s’est avéré naturel pour moi à la fin de mes études. Après avoir obtenu un Master en Ingénierie Patrimoniale en 2005, j’ai poursuivi ma mission de CGP au sein du réseau bancaire. En 2008, en pleine crise des subprimes je comprends que le moment est venu de tourner la page de cette expérience de 18 années au Crédit Mutuel.
Je ressentais le besoin de consacrer tout mon temps à conseiller mes clients en toute objectivité et à les accompagner sur la durée.
Je me suis alors associée au sein du cabinet 3A Patrimoine que je cogère avec Isabelle Cacheux depuis 2018. Une équipe 100 % féminine alors, ce n’est pas si courant dans notre profession !
Les évolutions de notre métier sont si rapides qu’elles demandent de mettre à jour ses connaissances en permanence : j’ai décidé de mettre à profit cette année 2020 pour valider le Certificat des métiers du Family Office de l’Aurep en partenariat avec l’Association Française du Family Office.
2) Votre cabinet aujourd’hui ?
Nous sommes implantés sur Nantes (bureau dont s’occupe spécifiquement Isabelle) et la Rochelle où Maxime Dupe m’a rejoint l’an passé pour m’accompagner au quotidien.
Nous avons le plaisir de travailler avec une équipe jeune, dynamique et motivée. La diversité des profils de notre cabinet fait notre force. Nos compétences juridiques, fiscales, immobilières et financières nous permettent d’offrir une stratégie patrimoniale sur mesure à nos clients et prospects.
Notre clientèle est composée de chefs d'entreprises, mais également de familles avec une approche transgénérationnelle.
L’humain est au cœur de notre métier : nous sommes présents aux côtés de nos clients dans les étapes clés de leurs vies, cela se concrétise par un suivi régulier et l’actualisation de nos préconisations dans le temps.
Au-delà de nos expertises, 3A Patrimoine c’est aussi un état d’esprit, un savoir être, et nous attachons une attention toute particulière à l’éthique, la discrétion, la bienveillance, et la rigueur.
3) Quelles conséquences selon vous va engendrer une réglementation de plus en plus présente sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine ? Et que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du courtage ?
La réglementation fait partie de notre quotidien. Plutôt qu’une contrainte, nous avons choisi d’en faire une opportunité pour nous structurer. Nous avons par exemple automatisé un certain nombre de process. La réglementation nous a également permis d’accélérer notre digitalisation, ce que nous avons particulièrement apprécié pendant la pandémie.
S’agissant de la disparition du 3ème usage du courtage, il était nécessaire qu’une réponse commune soit exprimée par les associations professionnelles ; c’est le cas désormais.
Il me semble clé que le client puisse avoir la liberté de changer de courtier.
4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?
Il est essentiel de s’entourer de partenaires de qualité en qui nous avons toute confiance, tout comme les clients nous font confiance. Nous choisissons l’interprofessionnalité et la présence dans le temps.
Je ne peux malheureusement pas tous les citer sans risquer d‘en oublier ! Nous tenons à développer des relations de long terme avec nos partenaires. Nous nous fixons d’abord une stratégie au niveau du cabinet puis recherchons chez ces professionnels, expertise, pédagogie, et transparence. Ce que nos clients viennent chercher chez nous également.
Nous sommes aussi très à l’écoute des évolutions de notre métier et des nouvelles attentes de nos clients.
5) Quelle est votre politique en matière d’investissement socialement responsable ?
Nos clients ont une conscience forte sur le sujet et nous sollicitent pour des investissements dans des entreprises performantes qui ne prennent pas uniquement en compte dans leurs modèles des notions financières mais qui intègrent les critères de nature sociale et environnementale.
Je pense qu’il faudra à l’avenir profiter de cette prise de conscience pour rapprocher les Français et la finance.
Les efforts réglementaires pour fournir plus de transparence sur les investissements ISR nous seront d’une grande aide. Le règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Reporting) qui impose à chaque OPCVM une classification en fonction des objectifs ESG devrait apporter un cadre plus structurant et éviter le greenwashing.
Sur ce point encore nos partenaires sont un soutien précieux.
6) Comment gérez-vous la crise actuelle et quelles en seront les conséquences selon vous ?
Nos métiers, issus de la finance et du conseil ont été relativement épargnés.
Hormis le fait qu’il soit plus compliqué de rencontrer nos clients et nos partenaires, nous avons su nous adapter aux nouvelles conditions de travail ; nous avons profité de la technologie des outils de communication à distance pour maintenir les liens.
Nos clients ont su garder un certain calme. Plus que jamais la proximité avec eux a joué un rôle important.
Quant aux marchés boursiers, il n’a pas toujours été simple de ne pas se laisser submerger par ses propres émotions en pleine pandémie. Nos échanges, en équipe, avec les professionnels de la finance nous ont permis de lutter contre nos biais cognitifs et de maintenir un cap. Cela a été riche d’enseignements.
7) Quels sont vos projets professionnels à horizon fin 2021 ?
Nous réfléchissons en permanence à l’évolution de notre métier. Nous sommes à l’écoute d’associations qui nous permettraient d’unir nos forces, nos compétentes et nos talents pour offrir à nos clients un pôle d’expertise attractif et reconnu.
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