Nous avons rencontré Pierre-Antoine POUSSIER, Associé fondateur de Financiale.
1) Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Diplômé d’école de commerce, j’ai très vite pris le chemin de l’aventure entrepreneuriale. J’ai débuté ma carrière de chef d’entreprise à l’âge de 21 ans. Ma passion pour la gestion de patrimoine est arrivée quelques années plus tard. Je suis donc naturellement retourné sur les bancs de l’école pour obtenir un master 2 en gestion de patrimoine et créer Financiale avec mon associé historique Vincent Mallet, ancien banquier privéde la BNP Paribas.
2) Votre cabinet aujourd’hui ?
Financiale est une structure en pleine croissance que nous avons développée depuis 10 ans par des acquisitions mais surtout par de la croissance organique. Aujourd’hui, notre cabinet est composé de 12 personnes dont 4 associés. Dès le début, nous avons voulu créer un cabinet, à l’image des cabinets d’avocats anglo-saxons, dans lequel nous pouvons trouver des spécialistes dans chaque domaine. Nous avons notamment des experts dans la gestion financière, le droit fiscal, le private equity, la prévoyance, bilan retraite, l’immobilier et l’accompagnement du dirigeant d’entreprise. Nous proposons une véritable offre de services à 360 degrés pour accompagner dans la durée nos clients sur tous les aspects patrimoniaux, c’est notre ADN !
Afin de répondre aux besoins spécifiques de nos clients nous avons segmenté notre offre en 4 pôles:
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Gestion privée– Approche patrimoniale globale pour nos clients patrimoniaux ;
- Family Office – Réservé aux clients et à leurs familles désireuses d’avoir un service sur mesure et adapté à leurs préoccupations ;
- Corporate – Dédié à l’accompagnement des chefs d’entreprise et à leurs entreprises ;
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Sports – Destiné aux sportifs de haut niveau en collaboration avec l’association Athlete Office .
3) Quelles conséquences selon vous va engendrer une réglementation de plus en plus présente sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine ? Par ailleurs que pensez-vous de la disparition du 3eme usage du Courtage ?
Cela oblige les cabinets à se structurer, recruter ou externaliser des ressources, mettre en place des outils digitaux. La taille critique d’un cabinet est devenue un prérequis. Le rapprochement des petits cabinets devient inévitable. Nous pensons que les petits investisseurs seront malheureusement à terme délaissés par les cabinets indépendants pour des raisons évidentes de rentabilité.
Concernant la disparition du 3eme usage du courtage, nous y sommes clairement favorables. L’investisseur doit pouvoir choisir librement son conseil sans être pris en otage et disposé ainsi de son épargne comme bon lui semble. La pratique de l’ordre de remplacement fonctionne déjà très bien sur les contrats luxembourgeois, alors pourquoi pas en France ?
D’autre part, il est fort probable que la disparition du 3eme usage du courtage aura un impact sur la méthode de valorisation de nos portefeuilles.
4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?
En tant que conseil indépendant nous ne souhaitons pas avoir de partenaires privilégiés. Nous les sélectionnons en fonction des besoins clients. Nous avons mis en place un process de sélection avec des critères précis (solidité financière, actionnariat, politique commerciale, réactivité, outils informatiques etc.).
Les critères sont évidemment différents s’il s’agit d’une compagnie d’assurance, d’un asset manager, d’un fonds de Private Equity ou bien d’un promoteur immobilier.
Nous pensons qu’il faut faire preuve d’agilité et de prudence dans nos métiers car un partenaire performant une année peut devenir défaillant l’année qui suit.
5) Quelle est votre politique en matière d’investissement socialement responsable ?
Nous avons au sein du cabinet une « buy-list » de fonds et ETF socialement responsable qui est proposée systématiquement à nos clients. En fonction de leurs appétences et de leurs convictions, nous adaptons leurs allocations d’actifs.
6) Comment gérez-vous la crise actuelle et quelles en seront les conséquences selon vous ?
Nous sommes très présents auprès de nos clients et nous essayons de faire preuve de beaucoup de pédagogie. Nous avons la chance d’avoir une équipe très impliquée et disponible qui a répondu présente en offrant un investissement total. Bien que tous les collaborateurs étaient équipés d’outils de travail à distance, nous avons dû revoir notre organisation interne et certaines méthodes de travail.
Avec le recul, cette période nous a permis mettre à l’épreuve le choix de nos outils informatiques, d’accélérer la dématérialisation des actes de gestion du quotidien, d’améliorer nos process et de fluidifier la communication interne.
Nous avons la conviction que cette crise a profondément modifié le comportement des clients à l’égard de leur épargne long terme.Ils ont pris conscience que la performance passait inévitablement par les marchés financiers et qu’il fallait, même si cela leur paraît contre intuitif, renforcer les positions actions en phase de baisse.
7) Quels sont vos projets professionnels à horizon fin 2021 ?
- Accélérer notre croissance organique ;
- Développer une clientèle haut de gamme ;
- Recruter des talents ;
- Continuer le développement de nos outils propriétaires ;
- Faire l’acquisition de bureaux
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