Les réformes des entreprises publiques chinoises sont perçues positivement par les investisseurs qui commencent de nouveau à s’intéresser au marché chinois. Mike Shiao, Directeur des Investissements chez Invesco à Hong Kong met en garde les investisseurs qui « doivent demeurer sélectifs à l’égard des entreprises publiques chinoises ».
La réforme des entreprises publiques est primordiale pour la Chine puisqu’elle « vise à transformer l’économie chinoise et à la placer sur la voie d’une croissance plus pérenne ». Même si la place de ces entreprises a sensiblement diminué au profit des sociétés privées, davantage concurrentielles et rentables, elles restent tout de même encore prédominantes. C’est pourquoi, cette réforme « aura un impact significatif sur l’ensemble de l’économie ».
Toutefois, Mike Shiao, met en garde les investisseurs vis-à-vis des opportunités d’investissements dans les entreprises publiques. Selon ce dernier « la réforme des entreprises publiques à toutes les chances de se faire société par société plutôt que de prendre la forme d’une transformation de portée générale. C’est pourquoi nous préférons continuer d’axer nos efforts sur le secteur privé en recourant à une approche bottom-up de sélection de valeurs ».
En effet, premièrement les entreprises publiques sont davantage « endettées et moins rentables » que celle du secteur privé. 10,4% de taux de rentabilité des capitaux propres pour les entreprises publiques contre 21,8% pour les entreprises privés.
De plus, la gouvernance de ces entreprises publiques reste largement sous l’emprise du pouvoir politique ; signe en Chine encore plus que partout ailleurs sans doute d’une action inefficiente.
« Si la réforme des entreprises publiques est susceptible de faire évoluer certaines de ces pratiques, cela prendra néanmoins du temps compte tenu des différents niveaux hiérarchiques au sein des directions et du gouvernement » déclare Mike Shiao.
Les sociétés publiques chinoises en quelques chiffres :
- Environ 150.000 entreprises publique en Chine soit « 17% de l’emploi urbain et 40% du produit intérieur brut de la Chine » ;
- En septembre 2015, elles représentent « 35,6% des sociétés avec des actions de catégorie A et 57,9% de la capitalisation boursière totale ».
La réforme a pour but « d’améliorer leur efficacité opérationnelle et leur rentabilité » en leur accordant davantage de flexibilité dans les décisions concernant l’intéressement des cadres, la restructuration, la diversification de l’actionnariat, etc…
Des réformes ambitieuses qui si elles réussissent auront assurément un impact important sur l’économie chinoise.
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SL/FL