Obligations : Le baroud d’honneur - L'impact décalé des politiques de relance devrait dans un premier temps stimuler les bénéfices et l'inflation, mais au fil de l’année 2022, un contexte plus familier risque d’émerger. Jim Cielinski, Responsable mondial de la gestion obligataire, estime qu'il est peut-être trop tôt pour se défaire de ce qui a été fait auparavant.
Principaux points
- Le débat sur l'orientation de l'inflation devrait dominer les marchés au début de 2022, alimentant les craintes d'une surchauffe de l'économie.
- Pourtant, de nombreux facteurs donnent à penser que les banques centrales ont raison d'adopter une approche graduelle de la suppression des politiques monétaires accommodantes.
- En fin de compte, nous voyons une hausse gérable des rendements obligataires, certaines des forces désinflationnistes commençant à se réaffirmer à mesure que les distorsions de l'économie mondiale s'atténuent.
« Les choses vont probablement empirer avant de s'améliorer. » C'est ce que répètent souvent les parents à des enfants inquiets ou les médecins à des patients préoccupés. C'est également le pronostic probable de l'inflation à court terme.
La gestion de la COVID-19 a amplifié les normes acceptables des politiques monétaires et budgétaires et les mesures de stimulation passées continuent de diffuser dans l'économie, soutenant les bénéfices des entreprises et les prix des actifs. La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé en novembre qu'elle allait réduire ses achats d'actifs. Pourtant, la réduction du soutien n'est pas une hausse des taux. C'est juste être moins accommodant. Cela peut sembler être de la sémantique, mais c'est important car cela implique que la Fed pense toujours qu'un soutien est nécessaire pour que l'économie atteigne ses objectifs d'inflation moyenne et de plein emploi. Est-il à craindre que la Fed fasse une erreur de politique et que son point de vue selon lequel une inflation plus élevée est transitoire (le jargon des banques centrales pour dire temporaire) soit erroné ?
Inflation : le pouvoir du chiffre trois
Pour que l'inflation soit plus permanente, il faut trois facteurs clés. Premièrement, combler l'écart de production. Il s'agit de la différence entre ce que l'économie produit actuellement et ce qu'elle a le potentiel à long terme de produire avec efficience. Un écart de production négatif indique la présence de capacités inutilisées (slack) dans l'économie. Un écart de production positif se produit lorsque l'économie connaît une croissance supérieure à la tendance et que la demande est très élevée, ce qui contribue à l'inflation. À cet égard, il semble bien que nous entrions dans une période inflationniste (figure 1). L’incertitude est que les écarts de production sont difficiles à prévoir avec précision.
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