Retrouvez notre interview avec Pascale GLOSER, Associée Gérante de Sianne Patrimoine.
1) Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J’ai créé Sianne Patrimoine en 2005 pour accompagner mes clients sur les aspects patrimoniaux, les aider dans leur choix, réflexion, constitution et développement de patrimoine. Ces disciplines très techniques sont difficiles à appréhender par nos clients de façon coordonnée.
J’aime la notion de « créateur de lien », de « décodeur » de notre environnement économique, législatif et financier au bénéfice de nos clients.
Une étape importante de notre développement a été l’acquisition d’un cabinet en 2017. Ce fut une aventure humaine, qui m’a beaucoup appris et qui m’a permis de créer de nouveaux services et de renforcer les équipes de Sianne Patrimoine. Une acquisition est une étape importante, pour un cabinet, mais aussi pour les clients. Il est très important de partager à la base, les mêmes valeurs, la même façon de travailler.
2) Votre cabinet aujourd’hui ?
Nous accompagnons environ 70 familles avec différentes générations selon une approche globale et personnalisée. Nous délivrons ainsi un conseil coordonnant les disciplines civiles, financières et fiscales.
Nous nous adressons essentiellement à des clients particuliers, ainsi qu’à de petites entreprises.
Notre cabinet compte aujourd’hui 4 personnes et gère une centaine de millions d’euros d’encours.
Notre offre, comme celle des membres du Conseil Patrimonial de Famille, privilégie le conseil personnalisé auprès des familles.
3) Quelles sont les conséquences à votre avis d’une réglementation de plus en plus forte présente sur le métier de conseiller en gestion de patrimoine ? Par ailleurs que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du Courtage ?
La réglementation a contribué à professionnaliser nos métiers. Nos chambres professionnelles ont accéléré ce processus nécessaire et bénéfique pour la profession.
Le développement de ces nouvelles pratiques permet de communiquer plus facilement sur nos métiers qui obéissent aujourd’hui à des normes et process rassurants pour nos clients. Cette clarification sur nos métiers rend la profession plus visible et attractive par nos clients et nos jeunes confrères. Aujourd’hui, nos parts de marché progressent à mesure que nos offres se développent.
Ces évolutions récentes mettent le service au cœur de notre offre. Ainsi, les usages qui prévalaient auparavant comme le fameux 3ème usage du courtage ne sont plus les seules règles. C’est la qualité de service et du suivi qui doit conduire un client à choisir et retenir son conseiller !
Pour autant, la valorisation de nos activités a été et est encore assise sur des coefficients relatifs aux encours détenus. On peut donc comprendre que ceci conditionne encore les transactions entre acteurs du marché et conduit les professionnels à actualiser les règles de dédommagement.
4) Quels sont vos partenaires privilégiés ?
Compte tenu de l’acquisition évoquée, nous disposons d’un grand nombre de partenaires. Ceci nous permet de faire jouer la concurrence sans pour autant se disperser.
La crise sanitaire a accéléré la digitalisation de la profession, ce qui est fort apprécié par nos clients et nos équipes. Nous trouvons avec Nortia et Generali des partenaires très réactifs, à la hauteur de nos développements.
5) Que pensez-vous de la concentration actuelle sur le marché de la gestion de patrimoine et de l’arrivée des fonds d’investissement ?
Ayant moi-même à mon humble niveau participé à ce mouvement de concentration, je le vois d’un œil positif. Il est par ailleurs intéressant de constater l’intérêt de fonds d’investissement pour nos métiers. Ceci conforte notre potentiel de développement et le professionnalisme de nos structures.
Mais comme j’ai pu l’expliquer en introduction, il est très important que ces rapprochements soient réalisés à partir du partage de valeurs communes afin de toujours garder à l’esprit les attentes de nos clients. Il nous semble essentiel de maintenir ce qui nous a permis d’accéder à ce niveau de satisfaction, à savoir nos compétences transversales, notre forte proximité et notre qualité d’accompagnement dans le temps.
6) Quels sont vos principaux projets, vos principales ambitions à horizon un an et cinq ans ?
Nous avons plaisir à exercer nos métiers et souhaitons donc continuer à les développer de cette façon, maîtrisant choix et stratégie. Ce business modèle nous permet de poursuivre sereinement notre développement en restant fidèle à nos promesses d’accompagnement initiales auprès de nos clients.
Au-delà des besoins récurrents de gestion conseillée, de suivi financier ou de pédagogie, les besoins d’accompagnement se développent. En effet, l’assouplissement des procédures de divorce, l’allongement de l’espérance de vie génèrent des besoins spécifiques : structuration du patrimoine, organisation des revenus, transmissions plus tardives transgénérationnelles et résiduelles, mandat de protection, …
Le conseil a de beaux jours devant lui !
Pour accéder au site, cliquez ICI.