Retrouvez le portrait de Sébastien VALLEIX, La Financière du Militaire.
1. Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
J’ai commencé sergent en intégrant l’armée comme sous-officier. Quelques années après, je suis passé officier en réussissant le concours de l’École Militaire Interarmes 50e promotion général Bigeard. J’ai eu ensuite l’honneur de servir 8 ans au 19e régiment du génie où j’ai notamment eu la chance de commander la 1re compagnie de combat.
Résolument tourné vers l’humain, j’ai aimé être à la tête de soldats durant ces huit dernières années. En prenant à cœur, les missions qui m’ont été confiées. Accompagner, soutenir, partager, tout en créant une cohésion et permettant le dépassement de soi.
En parallèle, de cette vie d’officier des armes bien remplie, ma passion pour l’ingénierie financière m’a poussée à passer des qualifications diverses : courtier en assurance et en crédit, conseiller en investissements financiers ainsi qu’une certification professionnelle de niveau master 1.
Cette vie et cette passion m’ont permis de me rendre compte du réel manque d’accompagnement de la communauté militaire qui a des contraintes très spécifiques et un fonctionnement bien particulier. Accompagné au quotidien sur les sujets de prévoyance, il manquait un acteur dans le domaine du conseil patrimonial.
J'ai donc décidé de créer La Financière du Militaire qui, aujourd'hui, se place au côté des acteurs historiques en lien avec l'Institution afin de compléter le service auprès des militaires et de leurs familles.
2. Votre cabinet aujourd’hui ?
Le cabinet s’appuie aujourd’hui sur deux structures. La Financière du Militaire et l’Immobilière du Militaire.
La première est la société de conseil, la seconde l’agence immobilière.
Mon objectif premier est d’apporter au militaire une réponse aux contraintes spécifiques qu'implique le métier des armes, grâce à un interlocuteur unique qui connaît et comprend leurs obligations et le fonctionnement spécifique de leur rémunération.
Le cabinet travaille en architecture ouverte avec différents partenaires et nous privilégions le 100 % digital afin d’accompagner le militaire quelles que soient ses mutations ou ses missions.
Ouvert à tous les militaires d'active ou de réserve, aux familles de militaire ainsi qu’aux personnels civils de la défense et sur recommandation, issue des clients du cabinet, aux personnes n’ayant pas de lien avec l’Institution.
Nous avons lié des partenariats avec des notaires, des comptables et avocats fiscalistes pour pouvoir répondre aux besoins spécifiques comme accompagner les familles dans la transmission de leur patrimoine.
3. Quelles sont les conséquences à votre avis d’une réglementation de plus en plus forte ? Par ailleurs que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du Courtage ?
Une réglementation de plus en plus forte entraîne une contrainte de temps non-négligeable pour le conseiller. Celui-ci passe moins de temps sur le conseil pour pouvoir réaliser la partie réglementaire.
Les outils, tels que les logiciels de conformité, deviennent nécessaires afin de pouvoir structurer son cabinet et accompagner les investisseurs dans leurs projets.
Aujourd’hui avoir de multiples statuts entraîne une superposition d’administratif réglementaire.
Il faut garder ces obligations qui viennent protéger le consommateur, mais une rationalisation des documents pour les personnes ayant l’ensemble des statuts serait la bienvenue.
Peut-être que cela pourrait passer par une reconnaissance du terme Conseiller en Gestion de Patrimoine qui aurait un parcours réglementaire unique plutôt que la superposition de ceux du CIF, COA, COBSP agent immo...
La disparition du 3e usage du courtage qui encadre le droit à commission du courtier en assurance-vie, est une question de fond qui dépend de la manière dont le courtier vient à ne plus avoir d'interaction avec le contrat.
En effet, si la politique d'un assureur vient à changer et que ce dernier, par exemple, impose un montant de collecte supérieur à ce que produit le courtier depuis plusieurs années, le courtier peut perdre la convention. Par ce biais, je pense que la disparition du 3e usage du courtage n'est pas correcte par rapport au courtier à l'origine du contrat.
Dans le cas, ou un client, quitte un courtier pour en rejoindre un autre, je pense qu'il est normal que le courtier n'ayant plus d'interaction avec le contrat ne soit plus rémunéré.
La mise en place d’une indemnisation entre le nouveau et l’ancien courtier est une piste de réflexion intéressante.
4. Quels sont vos partenaires privilégiés ?
Aujourd’hui La Financière du Militaire travaille en architecture ouverte.
Au niveau de l’épargne, nous proposons les contrats de SwissLife, Générali, Aviva. D'autres partenariats spécifiques sont en cours d’étude.
Pour les SCPI en direct, nous travaillons essentiellement avec Périal, Corum et SwissLife Reim, mais également avec bon nombre d’autres sociétés de gestion.
Pour certains produits spécifiques, nous sommes en lien avec Inter Invest.
Au niveau de l'immobilier grâce à nos partenaires, nous pouvons proposer des biens neufs dans toutes les lois de défiscalisation partout en France.
Nous avons également la possibilité d'apporter des biens, anciens, en résidence de service, des immeubles de rapport ou des appartements avec un projet de travaux visant à les transformer en colocation.
Des services et prestations clés en main, afin de permettre aux militaires et à leurs familles de profiter du temps qu'ils ont ensemble entre deux missions.
Nous profitons de cette interview pour annoncer également un nouveau partenariat très spécifique, qui nous permet d'entrer dans une niche de distributeur.
En effet, grâce à la Mutuelle Épargne Retraite, nous sommes heureux d'annoncer que nous pouvons dorénavant commercialiser la Retraite Mutualiste du Combattant.
5. Que pensez-vous de la concentration actuelle sur le marché de la gestion de patrimoine et de l’arrivée des fonds d’investissement ?
Je pense que cela est dû au durcissement de la réglementation. En effet, les outils coûtent de plus en plus cher aux conseillers et la réglementation devient de plus en plus complexe à respecter, incitant les conseillers à se regrouper.
Ces regroupements attirent les fonds d'investissement qui entrent au capital et qui permettent d'évoluer ou de racheter des concurrents.
Je ne pense pas pour autant que cela conduise forcément à la mort des "petits cabinets". C'est un nouveau modèle qui se met en place et qui simplifie le début d'activité pour les nouveaux CGP, en aillant tous les outils clé en main, tout en bénéficiant de la renommée d'une structure.
De mon côté, j'ai décidé de créer cette structure et d'en faire la renommée afin de pouvoir apporter aux militaires et à leurs familles, le modèle dont j'aurais voulu bénéficier lorsque je portais l'uniforme.
6. Vos principaux projets/principales ambitions à un an et cinq ans ?
Actuellement, La Financière du Militaire n'est pas contrainte par une zone géographique et peut accompagner toutes personnes en France ou en mission longue durée à l'étranger.
D'ici la fin de l'année, les premiers bureaux de La Financière du Militaire verront le jour au centre-ville de Besançon à 150 m de l'état-major de la 1re division et des Centaures de la 7e brigade blindée.
Par la suite, un développement dans les grandes garnisons de métropole se fera par étapes avec pour objectif final de s’implanter physiquement au niveau national.
Le référencement au niveau du ministère permettant de rentrer au sein des régiments afin de conseiller au plus près l’ensemble des soldats est également un objectif à plus long terme. D’autres axes de travail avec certains de nos partenaires sont en cours pour venir apporter des réponses concrètes au profit du Plan Famille ainsi qu’à la chaîne de commandement.
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