• La guerre en Ukraine se répercute peu à peu sur l'économie européenne
• La Réserve fédérale américaine augmente son principal taux directeur de 50 points de base
• Les rendements à échéance des obligations d’Etat demeurent en forte hausse
• La faiblesse des cours boursiers se poursuit
Le ralentissement inévitable de la conjoncture mondiale, après la croissance fulgurante en 2021, semble avoir débuté, écrivent Guy Wagner et son équipe dans leur dernier rapport d’analyse sur les marchés financiers.
Le ralentissement inévitable de la conjoncture mondiale, après la croissance fulgurante en 2021, semble avoir débuté. La région la plus dynamique demeure les Etats-Unis, en dépit de la baisse surprise du PIB au premier trimestre de 1,4% en rythme annualisé par rapport au quatrième trimestre de l’année passée. « Le recul du PIB résulte principalement de la divergence entre, d’une part, les importations en forte hausse à la suite de la demande domestique élevée et, d’autre part, les exportations en baisse en raison de l’affaiblissement de la demande étrangère », dit Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. « Outre la force de la consommation des ménages, les investissements des entreprises demeurent également robustes, n’affichant pas de signe de ralentissement jusqu’à présent. »
La guerre en Ukraine se répercute peu à peu sur l’économie européenne
Dans la zone euro, le PIB du premier trimestre a augmenté de seulement 0,2% en glissement trimestriel, le conflit militaire en Ukraine commençant à impacter l’activité conjoncturelle sur le vieux continent. En Chine, la croissance du PIB au premier trimestre a résulté du comportement favorable de la production industrielle et des dépenses d’infrastructure, alors que la consommation des ménages a reculé en raison des mesures de confinement drastiques à la suite du maintien de la politique de tolérance zéro à l’égard des nouvelles infections au Covid-19. Au Japon, la faiblesse du yen ne pourra guère empêcher un affaiblissement progressif des exportations étant donné les perspectives de ralentissement de la demande mondiale.
La Réserve fédérale américaine augmente son principal taux directeur de 50 points de base
Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a augmenté début mai son principal taux directeur de 50 points de base, portant la fourchette cible du taux des fonds fédéraux à 0,75% jusque 1%. Le président Jerome Powell a précisé que des hausses de taux par pas de 50 points de base constituaient a priori la marche à suivre lors des deux prochaines réunions en juin et juillet. Les responsables monétaires ont également annoncé l’amorce de la réduction des actifs au bilan à partir du mois de juin. Dans la zone euro, la Banque centrale a confirmé en avril l’accélération de la réduction des achats d’actifs en vue de terminer son programme d’achat au cours du troisième trimestre. Selon l’économiste luxembourgeois, « une remontée des taux d’intérêt étant exclue avant la fin des achats d’actifs, le cycle de resserrement monétaire de la BCE pourrait débuter au courant des mois d’été ».
Les rendements à échéance des obligations d’Etat demeurent en forte hausse
L’inflation n’ayant toujours pas atteint un point d’inflexion, les rendements à échéance des obligations d’Etat demeurent en forte hausse des deux côtés de l’Atlantique malgré les perspectives de ralentissement conjoncturel. Ainsi, le taux de référence à 10 ans a augmenté aux Etats-Unis, en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne. Par conséquent, l’indice ‘JP Morgan EMU Government Bond Index’ a fortement baissé depuis le premier janvier, affichant un recul de 8,7%.
La faiblesse des cours boursiers se poursuit
Après un premier trimestre difficile pour les marchés actions, la faiblesse des cours boursiers s’est poursuivie au mois d’avril. « L’inflation galopante, le resserrement monétaire de la Réserve fédérale et la poursuite du conflit militaire en Ukraine pèsent sur les cours de bourse. » Le recul de 3,0% de l’indice des actions mondiales MSCI All Country World Index Net Total Return exprimé en euros ne reflète pas de manière adéquate la faiblesse sous-jacente des marchés actions, l’indice exprimé en euros ayant bénéficié de la forte appréciation du dollar au cours du mois. « Au niveau sectoriel, les secteurs traditionnellement défensifs comme la consommation de base, les services publics et la santé ainsi que l’énergie ont affiché les meilleures performances alors que la technologie et les services de télécommunication ont été particulièrement faibles. L’indice phare des valeurs technologiques américaines Nasdaq a reculé de 13,3% (en USD), la plus forte baisse mensuelle depuis octobre 2008 », conclut Guy Wagner.
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A propos de BLI - Banque de Luxembourg Investments et de la Banque de Luxembourg
BLI - Banque de Luxembourg Investments est la société de gestion d’actifs de la Banque de Luxembourg. Nous possédons une expérience avérée en gestion de fonds dans trois domaines essentiels : actions, obligations et stratégies multi-actifs. Établie au Luxembourg loin du bruit des principaux centres financiers, l’équipe de gestionnaires de BLI se spécialise exclusivement dans la recherche de placements de qualité à travers le monde. Son savoir-faire respecte plusieurs principes clés : gestion active, sensibilité aux risques et responsabilité en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). Les services de fonds d'investissement pour les initiateurs tiers sont offerts par Conventum TPS. BLI gère une gamme de plus de 35 fonds de placement dont les encours totalisent 15,33 milliards d’euros au 28 février 2022.
Fondée en 1920, la Banque de Luxembourg est une des plus importantes banques privées luxembourgeoises. À Luxembourg, et en Belgique, où elle est présente depuis 2010 avec une succursale, elle accompagne une clientèle locale et internationale de particuliers, de familles et d’entrepreneurs pour la gestion, la valorisation et la transmission de leur patrimoine. La Banque a également développé une gamme de services à l’intention des professionnels de la gestion. Au 31 décembre 2020, la Banque de Luxembourg comptait près de 1000 collaborateurs, gère 66 milliards d’euros de titres et possède plus d’un milliard d’euros en fonds propres. Elle est une des rares banques dont la stratégie d’investissement est élaborée à Luxembourg par sa propre équipe d’analystes, au sein de sa filiale BLI.
Auteur
Guy Wagner, Managing Director, [email protected] L’auteur du présent document est employé par BLI - Banque de Luxembourg Investments, société de gestion agréé par la Commission de Surveillance du Secteur Financier Luxembourg (CSSF).