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Faut-il s’inquiéter du recul d’actifs des fonds de pension ? Telle est la question qui vient à l’esprit en lisant le rapport de Willis Towers Watson issu d’une étude menée en collaboration avec Pensions & Investments, journal américain spécialisé dans la gestion d’actifs.

A l’heure où la création de « fonds de pension à la française », souhaité par le projet de loi Sapin 2, est discutée devant le Parlement, Willis Towers Watson révèle que les actifs totaux des 300 plus importants fonds de pensions au monde ont diminué de 3% en 2015 (contre une progression de plus de 3% en 2014).

La question aurait eu une importance moindre si ce recul était lié à un mouvement de distribution ou de retrait compte tenu du vieillissement de la population et des départs en retraite consécutifs.

Seulement voilà, selon Pierre Wendling, consultant senior chez Willis Towers Watson : « Les fluctuations continues des actifs, associées à des passifs en constante croissance, témoignent de la difficulté pour les fonds à remplir désormais leurs missions respectives », à savoir « verser les prestations en toute sécurité, à un coût abordable et en totalité

On rappelle que le fonds de pension japonais, le GPIF (Government Pension Investment Fund) pesant à lui seul un peu plus de 1.000 milliards de dollars (soit le plus gros fonds de pension au monde) a enregistré une perte de quelques 45 milliards de dollars à la clôture de son exercice: le fonds étant composé en majorité d’actions, les performances ont été avalées lors des chahuts boursiers. (1)

Pierre Wendling précise enfin que les fonds les mieux classés sont « vraisemblablement déterminés à disposer de portefeuilles parfaitement diversifiés ».

Malgré sa perte, on note toutefois que le fonds japonais est encore en tête du classement devant un fonds norvégien.

EF/FL

Voir aussi

  1. Les Echos « Le plus grand fonds de pension du monde enregistre une perte de 45 milliards d’euros »