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Nous sommes le mardi 13 septembre à 16h28 et il ne passe pas un instant sans qu’un communiqué ne nous rappelle la hausse imminente des taux de la Fed. Et le feuilleton semble interminable.

Il est certain que la réunion de la BCE jeudi dernier n’a pas fait avancer les choses. Cette situation pour l’investisseur, et le gérant, est telle l’attente du spectateur la veille de la sortie du dernier épisode de Game of Thrones.

Chez Carmignac, on juge que la hausse des taux arrivera de toutes façons soit trop tôt (car l’économie n’est pas encore repartie), soit trop tard (car nous sommes proches d’un ralentissement cyclique). Voir l’article Le calme avant la tempête.

Chez DNCA, on préfère ne pas s’avancer sur cette question, avec un point hebdomadaire on ne peut plus mystérieux : « la prochaine hausse des taux se rapproche ». Merci bien…

Chez Fidelity par contre, les choses sont plus claires avec la quasi-certitude qu’il n’y aura pas d’augmentation de taux avant décembre.

La hausse des taux se ferait-elle donc attendre telle le Divin Enfant jusqu’au mois de décembre ? Sur des airs de comptine de Noel, peut-être que les banques, qui n’attendent que ça, chanteront toutes son avènement ?

Aur risque de vous décevoir, je ne saurais y répondre et je pose mon joker.

Ce n’est effectivement pas de mon ressort. Et surtout, je pense que la question n’est plus là.  

En effet, les marchés se sont aujourd’hui habitués à la politique ultra-accommodante que la Fed la première a initié avec son QE.

On a activé des politiques monétaires inédites dans l’espoir de ranimer la croissance ; espoir jusqu’à présent déçu. L’inflation est en berne, la croissance se fait attendre et on sent comme un souffle de léthargie dans le fond de l’air… Mais peut-être avons-nous changé de régime ?

Peut-être que le rythme « normal » de croissance n’est pas 3, 4 ou 5% mais plutôt quelque chose comme 1% ainsi que le suggère Thomas Piketty dans son Capital du XXIème siècle. Qui sait…

EV/FL