Alors qu’une nouvelle année commence, l’environnement paraît porter son lot d’incertitudes. Ce qui demande plus que jamais une certaine capacité à naviguer de manière tactique.
A quelle sauce seront mangés les investisseurs en 2019 ? Tandis que les dernières brumes des fêtes de fin d’année se dissipent, l’actualité reprend ses droits : nouvelles attaques qui ont fait 37 morts au Mali où sont stationnées des forces françaises, de l’autre coté de la Manche la date butoir approche à grands pas, les taux quoi qu’on en dise sont toujours orientés à la hausse avec ou sans inflation, les marchés actions risquent de marquer une pause à défaut de reprendre leur souffle, l’investiture récente du nouveau président brésilien rappelle que fleurissent à travers le monde des régimes durs… Et qu’en France le mouvement des Gilets Jaunes n’est sans doute pas fini.
Alors, en forme de vœux pour cette année 2019, l’équipe de N3D a listé 5 points de vigilance auxquels les investisseurs devraient être attentifs dans les mois à venir :
La volatilité. Après une année 2018 en dents de scie, il s’agit vraisemblablement du paramètre décisif auquel il faut se faire. Certes certains opérateurs ont beau de jeu de dire que la volatilité est source d’opportunité. Mais elle est surtout déstabilisante et ne permet pas de se fixer une ligne de conduite simple sur le moyen terme.
La géopolitique. Cette volatilité intervient à un moment où l’environnement général apparaît lui-même de moins en moins lisible : mouvement des Gilets Jaunes en France qui pourrait déboucher sur un scénario à italienne, montée des mouvements d’exaspération populaire partout en Europe et à travers le monde, durcissement des relations internationales (voir par exemple le bras de fer commercial sino-américain). Là encore, on risque de naviguer à vue.
Les Taux. Encore et toujours, même si la tendance peut sembler parfois s’estomper. Parce que les politiques monétaires, y compris de ce coté de l’Atlantique, ne peuvent indéfiniment jouent le rôle de Corne d’abondance. La vraie question aujourd’hui est plutôt se savoir si inflation il y aura.
Les matières premières. Longtemps soutenus, entre autres, par la demande chinoise, les cours de nombreuses matières premières marquent le pas, un vrai facteur d’inquiétude pour beaucoup de pays producteurs. Si momentanément on apprécie le recul des cours du brut qui apporte opportunément un certain soulagement à la pompe, à plus long terme certains y voient un marqueur déflationniste.
Les émergents. On se souvient que la théorie du découplage (entre tassement de l’activité sur les économies développées et croissance des pays émergents) en son temps avait fait long feu. Et il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement en cette nouvelle année. Reste un effet de base indéniablement en faveur des économies émergentes, et surtout une capacité de ces dernières à venir concurrencer les vieux donneurs d’ordres sur leurs propres terrains de prédilection : technologies, santé, armement…
5 indicateurs donc qui devraient rythmer la vie des marchés en 2019.