Candidat à la présidence de la CNCGP, dont l’élection aura lieu mercredi 27 mars*, Julien Seraqui est un conseiller serein.
Environnement : Qu’est-ce qui vous inquiète ?
Les évolutions technologiques ont tendance à inquiéter certains de mes confrères, je pense au contraire qu’elles offrent un immense potentiel de gains de productivité pour nos cabinets.
Parmi les éléments rassurants, je placerais les directives européennes telles que MIF2 ou DDA qui apportent un cadre réglementaire stabilisé après de nombreuses années où on ne savait pas toujours sur quel pied danser.
Quant à l’environnement de marché, les incertitudes sont essentiellement politiques, les nuages de fin 2018 se dissipent.
Maison : Qu’est-ce qui fait que votre cabinet est unique ?
Je ne souhaite pas parler de mon cabinet… nous sommes 12 à porter le projet d’une nouvelle équipe.
Mais si je devais mettre en avant quelque chose dont je suis particulièrement fier, ce serait le guide fiscal que nous publions chaque année.
Métier : Y a-t-il une taille critique pour exercer ce métier ?
Il y a effectivement une taille critique à atteindre : fiscalité, juridique, marchés financiers… il est difficile d’être un expert dans tous ces domaines en étant seul.
Ce qui expliquent le double mouvement en cours dans notre profession : il y a ceux qui fusionnent, et ceux qui veulent rester indépendants mais qui intègrent un groupement.
Perso : CGPI, un métier que vous conseilleriez à vos enfants ?
C’est un métier qui nécessite d’avoir des qualités protéiformes : un certain goût pour les mathématiques pour l’aspect financier, une intelligence littéraire pour le côté fiscal, et surtout un réel talent de pédagogue pour expliquer à nos clients les stratégies à suivre... Je pense qu’il y a peu de métiers aussi complets que celui-là.
Donc si j’avais des enfants, oui sans hésitation je leur conseillerais ce métier.
Voir aussi
* Voir la profession de foi de la nouvelle équipe.