Il est souvent plus facile de conceptualiser les critères ESG en matière d’investissements dans des entreprises estime Maria Municchi, gérante multi-asset chez M&G. Les activités d’une entreprise sont souvent relativement restreintes et établir un lien direct entre l’entreprise et les activités que nous ne cautionnons pas (la pollution, les jeux, le tabac, les boissons alcoolisées, etc.) ou celles que nous défendons (la santé, l’éducation, les ressources renouvelables) est généralement relativement aisé.
En revanche, investir dans des emprunts d’État soulève des questions qui peuvent être relativement complexes. Lorsque Goldman Sachs a acheté des emprunts d’État vénézuéliens en 2017, la société a été condamnée pour avoir soutenu un régime mal vu, tandis que durant d’autres crises, les investisseurs ayant vendu des emprunts d’État (les « bond vigilantes » originaux) ont parfois été considérés comme punissant la population locale et portant atteinte au droit à l’autodétermination.
Toutefois, une telle complexité n’est pas une raison pour éviter tout investissement dans les emprunts d’État. D’une part, il est clair que les États ont un rôle considérable à jouer de manière à influer sur ces mêmes forces qui préoccupent le plus les investisseurs ESG.
D’un point de vue financier, il s’agit également d’une classe d’actifs qui peut jouer un rôle clé en matière de génération de performance et de gestion du risque de portefeuille, que ce soit par le biais de positions à duration longue ou courte. Cela est particulièrement important pour les fonds diversifiés qui cherchent à offrir des caractéristiques de performance et de volatilité spécifiques et stables dans divers environnements.
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