L’e-commerce a-t-il tué le marché français du commerce ? Malgré les prévisions catastrophistes, les choses ne sont pas aussi simples : en effet si les investissements en murs pour l’habillement ont baissé de 1,5% sur un an au 1er trimestre 2019, le bricolage et l’ameublement de leur côté affichent des résultats positifs. C’est ce qui ressort de la dernière étude publiée par le promoteur Knight Frank : « Eclaircie en vue sur le marché français des commerces ? »
Les montants investis sur le marché français des murs de commerce sont passés de 725 à 750 millions d’euros entre les 1ers et 2ème trimestre de 2019. Même si les ventes de l’e-commerce ont augmenté de 12% en France au 1er trimestre 2019, le commerce physique semble se porter plutôt bien.
Référencement et technologie, pressions sociales et environnementales, livraison et revers logistiques mais aussi pression fiscale et réglementaire : autant de facteurs qui pèsent sur le e-commerce en engendrant un surcoût important pour les enseignes et les marques.
C’est la raison pour laquelle, beaucoup d’enseignes physiques sont passées au « clik&collect ». Mais les innovations les plus intéressantes viennent sans doute des DNVB (Digital Native Vertical Brand) qui ont le vent en poupe : ces marques nées sur internet proposent désormais de plus en plus de boutiques en propre, ou éphémères comme Le Slip Français.
Parmi les secteurs qui résistent bien dans le commerce « physique », citons le luxe : 40 ouvertures de commerces de luxe sont recensées dans la capitale depuis début 2019. 28 enseignes et nouvelles marques sont attendues dans le Triangle d’or de Paris en 2019 et 2020.
L’arrivée des boutiques que proposent les DNVB permet de redorer l’image du commerce physique. Paris reste la ville la plus appréciée pour une première implantation des DNVB à hauteur de 61% d’entre eux. Devant les métropoles régionales, qui n’attirent que 28%. La mode, l’optique et la beauté/cosmétique restent les leaders des catégories de produits vendus par les DNVB.
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