Les ETF plaisent au marché. Auprès des investisseurs comme des fournisseurs, leur succès ne se dément pas. Faisant preuve de créativité, un offreur a même annoncé la disponibilité d’un ETF dit « intelligent », c'est-à-dire apte à canaliser le béta des marchés lorsqu’il se présente.
Son mécanisme ? L’ETF en question reflète l’évolution d’un panier de 200 valeurs, issues des grands marchés développés, sélectionnées parmi les moins chères selon 5 critères. On y retrouve donc de grandes caps à l’instar d’Arcelor plutôt que des Google, Apple et autres stars des marchés.
Si l’idée semble intéressante de prime abord, elle manque toutefois de recul ou d’antériorité pour en apprécier la pertinence. Car le succès d’un ETF relève autant du choix de stratégie pour le calcul de l’indice que de son acceptation par les marchés. Tant que l’indice en question n’est pas reconnu par les marchés, l’ETF, malgré toute son intelligence, aura du mal à s’imposer.
Pour en tester la performance, l’indice a fait l’objet d’un « back-testing » et sa réaction aux fluctuations du marché, depuis 1994, a été évalué. Il a été soumis à la crise de 2008, là où les marchés ont dévissé de 40%. L’ETF n’a pas résisté au crash-test : il a reculé de 62% entre juin 2007 et mars 2009. De nombreux gérants value s’en sont bien mieux sortis malgré des produits moins intelligents !
Quand même, je trouve qu’on met l’intelligence à toutes les sauces. Cela me fait penser au « shampooing intelligent » de ma belle-mère… Je n’ai pas encore réussi à franchir le pas.
JMC/FL