L’information peut paraître anecdotique mais elle a fait réagir plusieurs personnes du service : le journal Les Echos rapporte qu’au Kenya une émission souveraine, qui doit avoir lieu le 21 octobre prochain, pourra être souscrite via son téléphone mobile. L’opérateur Safaricom donnera accès à l’émission via son application M-Abika (qui sera disponible sur l’apple store).
La société n’en est pas à son coup d’essai, elle permet le transfert de l’argent via mobiles depuis un certain temps au travers de son application M-Pesa.
Paradoxalement, ou pas, on s’aperçoit que c’est dans les régions du monde les moins avancées en termes de bancarité que les innovations sont souvent les plus radicales. C’est normal : on fait l’économie des infrastructures intermédiaires (d’abord guichets, puis distributeurs, etc) pour passer directement aux échanges dématérialisés.
Pour nous qui, sur les marchés développés, nous interrogeons sur les risques que représente le passage au digital, ces développements (on ne peut plus parler d’expérimentation) sont une incitation à aller de l’avant et à imaginer de nouveaux services bancaires et de nouvelles modalités pour les services déjà existants.
Que croissent 1.000 Yomoni, 1.000 comptes Nickel, 1.000 nouvelles tentatives qui dessineront les contours d’une banque dont nous n’avons même pas encore idée.
ER, membre d’une cellule de veille stratégique d’un réseau français.
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Note de la rédaction : on pourra sur cette question lire l’article publié en septembre "La Banque digitale par l’exemple"