Alors que le fonds fétiche de la Financière de l’Echiquier, Agressor, change son indice de référence de CAC All Tradable à MSCI Europe, Didier Le Menestrel évoque sans ambages ses raisons d’être optimiste. Et ses plantades.
Ce qui vous réjouit pour 2016 ?
La fin des marchés dominés par les banques centrales ; on revient en force au stock picking. Mais c’était déjà le cas cette année.
Agressor passe au MSCI Europe, à quand le MSCI World ?
On l’a déjà avec Echiquier Global qui est un excellent fonds. En fait, dans l’esprit de certains investisseurs Agressor demeure un fonds actions françaises ; on veut européaniser son image qui était jusqu'à présent "francisée" par la référence à l’indice CAC All Tradable. L’indice MSCI Europe est en fait beaucoup plus représentatif de la composition actuelle du portefeuille. Mais fondamentalement, cela ne change rien au fonds et à sa gestion.
Votre plus belle plantade comme gérant ?
J’ai en tête 2 types de plantade. La plantade sur les hommes : quand on investit dans une entreprise parce qu’on croit au dirigeant, parfois on se trompe. Le meilleur exemple reste pour moi Corneal que son dirigeant a fait sortir de la cote…
Et il y a un autre genre de plantade : avoir vendu beaucoup trop tôt. Cela m’est arrivé avec des entreprises dont j’ai eu du mal à évaluer le potentiel. J’ai plusieurs exemples en tête : Eurofins, Vallourec… Il s’agit d’actifs dont on a sous-estimé la capacité de pricing. Mon regret dans ces cas-là est de ne pas être allé au bout du raisonnement.
FL/SL