Notre confrère Les Echos titrait ce matin « comment la France adapte sa stratégie au taux ultra-bas ? ». Morceaux choisis :
« La maturité la plus longue des [obligations de l’Etat français] plafonne à 50 ans. L’Agence France Trésor (AFT), en charge de placer la dette de l’Etat sur les marchés financiers, privilégie une stratégie d’allongement progressif de ses émissions de dette, plutôt que de frapper un grand coup. C’est dans cette optique que l’AFT a annoncé ce lundi qu’elle lançait une nouvelle souche obligataire à 50 ans, soit la troisième depuis 2009 »
[…]
« Cette OAT (…) qui arrivera à échéance le 25 mai 2066, va être proposée aux investisseurs via un carnet d’ordres tenu par un syndicat de banques (Barclays, BNP Paribas, Crédit Agricole CIB, HSBC, Morgan Stanley et Société Générale »
[…]
« En 2015, la maturité moyenne des placements obligataires [français] avait atteint 9,1 ans »
[…]
« Avec ce placement à 50 ans, la France entend se financer à très bon compte ; le taux devrait être historiquement bas (…). La précédente souche à 50 ans, créée en 2010, avait été émise à un taux de 4 %, mais son rendement est tombé à 1,60 % : l’Etat pourrait donc emprunter à un taux d’environ 1,60 % pour une durée de 50 ans. »
« Les fonds de pension et les autres acteurs de marché ayant des engagements de long terme seront les premiers intéressés par ce « papier » (…). Des « hedge funds » pourraient aussi être tentés par cet investissement ».
[…]
« La BCE achètera 80 %des émissions mensuelles brutes de dette souveraine [dans la zone euro] (…) A la fin du programme–envisagée en mars 2017–la BCE détiendra plus de 20 % des obligations souveraines libellées en euros en circulation. »
[…]
« La France profitera sans doute de ces conditions pour racheter un montant important de titres arrivant à échéance dans les années qui viennent ».
EF/FL