Programme copieux hier pour la conférence annuelle de M&G à Paris, avec quelques-uns des gérants star de la maison : Juan Nevado qui gère Dynamic Allocation (GB00B56H1S45), William Olsen de Global Select (GB0030938145) et surtout Jim Leaviss, le patron de la gestion obligataire de M&G.
Ce dernier a eu beau jeu de rappeler à quel point nous étions entrés en territoires inconnus avec les taux d’intérêt négatifs. Une nouveauté qui débouche sur des situations loufoques, s’est plu à rappeler Leaviss en mentionnant le canton de Zug, en Suisse, qui a demandé aux contribuables de payer leurs impôts le plus tard possible !
Dans un environnement de taux bas, le gérant ne manque pas de mettre en avant des approches qui permettent de trouver du rendement. Entre autres dans l’univers du High Yield. Certes sur les 30 dernières années on constate une forte corrélation négative aux Etats-Unis entre la vigueur de la croissance et le niveau de défaut dans le segment du HY.
Mais il convient d’identifier les facteurs de faiblesse. Concernant l’évolution du marché du Haut Rendement américain par exemple, qui est à la peine depuis l’année dernière, la tendance baissière est largement imputable au segment Energie qui pèse près de 15% de l’indice.
Alors que le profil financier des émetteurs HY s’est dégradé depuis fin 2014 avec une hausse de l’endettement, la situation apparaît moins critique lorsque l’on regarde le marché hors énergie.
Jim Leaviss a conclu ce point en rappelant que si le rendement du HY US est en moyenne de 9,1%, contre 5,8% pour son homologue européen, hors énergie le marché américain ressort à 6,8%. Un différentiel avec l’Europe bien plus raisonnable.
FL/EF