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L’analyse de Delphine di Pizio-Tiger, co-gérante du fonds (FR0011199371).

Actions américaines : stop ou encore ?

« La valorisation des actions américaines est au niveau de ceux atteints en 1929 (1). Toutefois nous sommes toujours en dessous du niveau des années 2000 : il reste encore une marge de progression.

Nous nous attendons par ailleurs à ce que Donald Trump fasse des annonces (2) de baisses de taxes ce qui sera bénéfique pour le marché dès cet été.

Nous sommes un peu dans le meilleur des deux mondes : la croissance est bien orientée et la FED est encore accommodante. Même si l’indicateur de surprise économique est en berne, l’économie américaine ne va pas si mal : le marché actions américain continue de progresser.

Cela étant nous devons rester attentifs aux politiques des banques centrales : la BCE devrait commencer à évoquer un tapering et la FED à se concentrer sur la réduction de son bilan. Ces facteurs peuvent être source de stress pour les marchés.

Quelle place pour les actions américaines au sein d’Amundi Patrimoine ?

Nous préférons les actions européennes, mais il y a de la place pour les actions américaines. Aujourd’hui Amundi Patrimoine détient 15% d’actions européennes et 10% à 12% d’actions américaines.

En 2016 le fonds achève l’année en terrain négatif, comment l’expliquez-vous ?

Nous étions investis à plus de 40% sur le marché actions début 2016 lors des fortes pressions sur les marchés. Amundi Patrimoine a perdu 7% avant de les regagner.

En deuxième partie d’année, nous avons opté pour la prudence en prévision du Brexit, de l’élection présidentielle américaine et du référendum italien : la sécurisation du portefeuille ne nous a pas permis de profiter du rallye des actions américaines qui a eu lieu après l’élection de Donald Trump.

Un flop et un top dans votre vie de gérant ?

Le top : l’anticipation des élections françaises. Nous avions réduit le risque dans notre portefeuille tout en ayant la conviction qu’un parti extrémiste ne pourrait pas obtenir la majorité aux législatives. Nous avons acheté des primes qui permettent de prendre la hausse du marché mais de ne pas souffrir de la baisse (2).

Le flop : début d’année 2016, nous étions trop confiants. Le risque au sein de notre portefeuille était trop élevé.

EF/FL

Voir aussi

  1. « au regard des mesures de Shiller »
  2. Le vote au Sénat sur l’abrogation de l’Obama Care aura lieu jeudi prochain ; dès lors, Donald Trump serait en mesure d’évoquer ses promesses de baisses de taxe.
  3. Et de ne payer que le prix de la prime