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3 questions à Lionel Lemarie, responsable pôle OPCVM chez La Française AM, sur l’intérêt de mettre un nouveau fonds à échéance sur le marché.

Vous lancez le fonds Rendement Global 2025, est-ce que cela a encore du sens de faire des fonds à échéance ?

Il était peut-être plus facile de lancer des fonds à échéance en 2008/2009 quand il suffisait de ramasser le papier. Aujourd’hui c’est moins facile, il faut descendre dans les notations, il faut être plus inventif, indéniablement.  Mais cela reste pertinent à un moment où l’argent ne rapporte rien : l’année dernière la part D du fonds Global Rendement 2020 a servi 6,50%. Alors oui, cela a encore du sens.

Descendre en notation, c’est prendre plus de risque…

Investir, c’est prendre des risques… Mais nous prenons des risques mesurés et calculés : sur la partie US par exemple nous n’avons pas de pétrolière, sur la partie européenne nous sommes sur un gisement où le taux de défaut historique est de 1% ; sur le segment émergents , il s’agit très essentiellement de dettes souveraines. Nous sommes sur un portefeuille très diversifié avec 150 à 170 lignes. Concrètement, sur nos fonds à échéance nous n’avons jamais eu de défaut.

Vous faites de la « maintenance » en vendant parfois des papiers qui sont en portefeuille, est-ce qu’on n’est pas sur un fonds obligataire classique ?

Oui, nous faisons de la « maintenance » quand une obligation ne nous semble plus digne de confiance. C’est ce qui nous a permis jusqu’à présent d’avoir 0 défaut dans nos portefeuilles. La rotation d’un fonds à échéance est de l’ordre de 5 à 10%, on n’est pas dans la logique d’un fonds à maturité : plus le temps passe plus nos fonds se désensibilisent.

fl/ef