Le marché des bureaux en Ile-de-France a connu une fin d’année 2018 solide : sur l’ensemble de l’année, les volumes commercialisés totalisent près de 2,54 millions de m² contre 2,56 millions un an auparavant selon une analyse récemment publiée par le promoteur Knight Frank.
La solidité du marché francilien est particulièrement sensible sur le segment des surfaces inférieures à 5.000 m², qui constituent traditionnellement le socle de l’activité locative. Celles comprises entre 1.000 et 5.000 m² sont les plus dynamiques, avec des volumes en hausse de 16 % sur un an. Les prises à bail de surfaces supérieures à 5.000 m² accusent quant à elles un recul 24 %.
Si leur nombre est en baisse (79 contre 93 en 2017, mais 68 en moyenne depuis dix ans), c’est surtout la taille des grandes opérations qui est à l’origine du ralentissement du marché des bureaux.
Seuls six mouvements supérieurs à 2. 000 m² ont ainsi été recensés en 2018, dont cinq signés au 1er semestre. Ils étaient au nombre de dix en 2017, dont deux opérations supérieures à 50 000 m² totalisant près de 150.000 m².
Le taux de vacance s’établit désormais à 5,4 % sur la région, bien en deçà du précédent point haut de 2014 (7,7 %) mais encore nettement supérieur au niveau plancher de 2001. La situation de rareté constatée dans plusieurs pôles tertiaires ne devrait guère évoluer à court terme.
Ainsi, 45 % des 2,13 millions de m² de bureaux actuellement en travaux en région parisienne pour une livraison prévue d’ici la fin de 2020 sont d’ores et déjà commercialisés. Le solde est largement insuffisant pour satisfaire l’appétit des grands utilisateurs, si bien que la concurrence pour les actifs les plus qualitatifs restera importante.
Effet centralité et préoccupations RH obligent, les effets de cette pénurie devraient surtout être ressentis dans Paris intra-muros, où le nombre restreint d’opportunités et le dynamisme de la demande des utilisateurs ont déjà poussé les valeurs à la hausse en 2018.
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