L’endettement public élevé des économies occidentales rend improbable toute hausse des taux d’intérêt réels. Un élément de soutien à l’or pour des investisseurs en quête de diversification estime Benjamin Louvet, gérant chez OFI AM.
Le métal jaune, valeur refuge éternelle ? au quatrième trimestre 2018, le cours de l’once d’or a, en effet, connu une forte accélération sur fond de craintes quant à la croissance économique et au possible changement d’orientation de la politique monétaire des grandes Banques Centrales.
Après la récente correction qui s’explique par une légère surévaluation par rapport au niveau des taux d’intérêt réels (taux nominaux corrigés de l’inflation), le prix de l’or présente toutefois peu de risque de baisse significative au cours des prochains mois.
En effet, il est possible que les taux d’intérêt réels restent bas encore pour un certain temps. L’endettement des grandes économies occidentales rend ce phénomène hautement improbable. La dette publique des Etats-Unis atteint désormais 105 % du PIB (elle ne ressortait qu’à 76 % en 2008) et devrait atteindre 135 à 140 % du PIB à horizon 2028.
Ainsi, une hausse des taux d’intérêt réels rendrait insoutenable cette progression de l’endettement pour les finances publiques. Or, le maintien des taux d’intérêt réels à des niveaux proches de zéro est un facteur déterminant de soutien aux cours du métal jaune sur la durée. Les banques Centrales augmentent leurs stocks d’or.
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