Le Portugal a de quoi faire rêver, certes, mais ce succès a un coût : le marché immobilier est désormais saturé dans certaines zones… avec des prix qui explosent.
Les autorités portugaises ont donc mis en place un nouvel instrument fiscal, le « SIGI » (Société d’Investissement et de Gestion Immobilière), afin de flécher l’investissement vers l’immobilier.
Après la mise en place du statut RNH en 2009 (voir notre article Errance lisboète), le Portugal adopte aujourd’hui un régime cherchant à diminuer le manque d’offres résidentielles, en offrant un régime fiscal avantageux pour les particuliers investissant dans l’immobilier. Cet outil se rapproche dans son principe de la « SICIMI » en l’Espagne ou de la « SIIC » en France.
Les investisseurs bénéficient via ce dispositif d’une exonération d’imposition sur différents revenus : les revenus locatifs, les revenus capitaux et les plus-values immobilières.
La « SIGI » vise à stimuler les investissements étrangers : alors que 20% des transactions immobilières ont été, en 2018, réalisées par des acteurs étrangers, les autorités cherchent aujourd’hui à faire croitre ce ratio pour stimuler l’offre de logement locatif.
Enfin, précisons que ce dispositif est encadré et répond à des critères précis :
- 90% des bénéfices provenant de dividendes et 75% des gains de la société doivent être versés aux actionnaires dans les 9 mois après la fin de l’exercice fiscal,
- Le taux d’endettement de la structure doit être inférieur à 60%.