On le sait, Romain Burnand a bâti le succès de Moneta AM sur les petites et moyennes capitalisations. Pourtant, en 2017, le poids de ces dernières dans son fonds phare Moneta Multi Caps (à l’origine composé de 50% de petites et moyennes valeurs), ne s’élevait plus qu’à 30%. Le fondateur du groupe aurait-il abandonné son leitmotiv d’antan ?
Négatif. A l’occasion de la conférence annuelle de Moneta AM, Louis Renou, analyste chez Moneta, a tenu à rappeler que « l’analyse des petites et moyennes entreprises fait partie de l’ADN de Moneta ». En effet, la part de ce type d’investissement est désormais en augmentation, s’élevant à 37% du fonds MMC en août 2019.
Si la société reconnaît les contraintes des petites capitalisations, en raison du temps passé à évaluer leur valeur et leur manque de liquidités, elle affirme que leurs avantages sont sans commune mesure : elles permettraient d’être en avance sur le marché en découvrant de nouvelles entreprises, secteurs et tendances.
Ajoutons à cela qu’une petite entreprise peut être amenée à évoluer. C’est ainsi que la société Teleperformance, soutenue par Moneta depuis ses débuts, se trouve désormais « aux portes du CAC 40 », avec une capitalisation de 11 milliards d’euros.
On l’a compris, Moneta n’aime pas faire comme tout le monde. La société se distingue également de ses concurrents en ne s’intéressant pas seulement aux valeurs « stars » comme L’Oréal ou Hermès, mais surtout aux « valeurs intermédiaires », qui sont entre les entreprises aux plus hauts rendements et celles aux valorisations « déprimées », leur accordant 49% du fonds MMC.
Mais qu’en est-il du fameux fonds Micro Entreprises, que Romain Burnand promettait il y a quelques années de plafonner à 130 millions d’euros d’encours ? Ayant atteint aujourd’hui les 320 millions, il est toujours fermé aux souscriptions. Les investisseurs peuvent encore attendre… car il rouvrira aux souscriptions seulement s’il repasse sous la barre des 200 millions d’euros d’encours.