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« Finis ton assiette ! » : cette phrase ponctue encore souvent les repas. Et si un jour, il n’y avait plus rien dans l’assiette ?
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En tant que gestionnaires d’actifs, que pouvons-nous faire ?
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Nous pensons que le secteur financier peut contribuer à réparer cette injustice en investissant dans les « bonnes sociétés ».
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Nous commençons par analyser la stratégie de l’entreprise, sa gamme de produits, ses sources de revenu et l’exécution de ses activités de gestion, afin de déterminer si une prise de participation est judicieuse.
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Les activités de la société doivent être conformes à un ou plusieurs objectifs de développement durables définis par les Nations Unies.
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En tant qu’investisseurs d’impact, nous analysons également les produits et services d’une société, afin de déterminer s’ils peuvent apporter une contribution tangible aux améliorations environnementales et sociales que nous avons à l’esprit.
« Finis ton assiette ! » : cette phrase ponctue encore souvent les repas. Au cours des dernières décennies, il est devenu de plus en plus difficile, même avec la meilleure volonté du monde, d’obéir à cette incitation, si l’on considère la générosité des portions servies. Mais serait-il possible que tout à coup, il n’y ait pas suffisamment de nourriture dans notre assiette ? Et dans ce cas, pourrions-nous agir en tant que gestionnaires d’actifs ? La réponse est « oui », mais en ce qui nous concerne, notre action ne consisterait pas à financer par exemple le transport de céréales. Notre approche est celle d’un investisseur. Il n’en reste pas moins qu’elle doit malgré tout avoir un impact positif global sur le monde réel, quoique de façon détournée.
L’augmentation des prix des denrées alimentaires n’est qu’un aspect du problème
Si nous n’avions pas encore ouvert les yeux sur une vérité dérangeante révélée dans le sillage de la pandémie, cette année a clairement prouvé que la dépendance vis-à-vis d’un seul fournisseur comportait des risques considérables pour l’économie mondiale. Cette constatation s’applique aux marchandises produites en Chine, au gaz livré par la Russie et aux transports de céréales en provenance d’Ukraine.
En Occident, nous en ressentons les effets par le biais essentiellement de l’augmentation des prix et nous nous en tirons encore à relativement bon compte. Dans d’autres parties du monde, le risque de famine est imminent. Cette situation survient sur fond d’augmentation constante de la population mondiale, qui devrait dépasser la barre des 10 milliards en 2100, et ce, en dépit de la baisse des taux de fécondité, d’après les chiffres des Nations Unies.1
omment s’attaquer alors aux pénuries alimentaires mondiales tout en espérant, soyons honnêtes, que nos efforts généreront des rendements? En tant qu’investisseurs actifs, notre objectif est d’identifier les sociétés cotées en bourse, proposant des produits et services prometteurs dans des secteurs tels que l’augmentation des rendements agricoles, le recyclage des déchets alimentaires et la protection de la biodiversité. Comme pour tout autre investissement, nous commençons par analyser la stratégie de l’entreprise, sa gamme de produits, ses sources de revenu et l’exécution de ses activités de gestion, afin de déterminer si une prise de participation est judicieuse. Une condition préalable est que l’investissement, c’est-à-dire les activités de la société, soit conforme à un ou plusieurs objectifs de développement durable définis par les Nations Unies. Par ailleurs, en tant qu’investisseurs dits d’impact, nous analysons également les produits et services de la société, afin de déterminer s’ils peuvent apporter une contribution tangible aux améliorations environnementales et sociales que nous avons à l’esprit. Les efforts requis pour définir et obtenir ces données peuvent relever du défi. À cet égard, il est essentiel d’avoir recours à des gestionnaires d’investissement faisant appel à des processus soumis à des audits externes.
Joindre l’acte à la parole
Cette approche reflète notre volonté de joindre l’acte à la parole. Aux yeux d’un observateur critique, notre contribution à un monde plus durable par le biais d’actions et d’obligations traditionnelles peut paraître limitée. Les marchés des capitaux sont cependant comme les démocraties : chaque voix compte, qu’elle soit exprimée par le biais des urnes ou à l’occasion de l’assemblée générale annuelle d’une société.
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