La menace d'une extinction massive d'espèces végétales et animales a conduitLa menace d'une extinction massive d'espèces végétales et animales a conduit195 pays à convenir, le 19 décembre dernier, de protéger et de restaurer au moins30 % des terres et des eaux de la planète d'ici 2030. Car les scientifiques sont formels :le temps presse. 75 % des écosystèmes mondiaux sont altérés par l'activité humaine etplus d'un million d'espèces sont menacées de disparition.
Au Canada, les nations riches se sont engagées à verser un montant estimé àAu Canada, les nations riches se sont engagées à verser un montant estimé à30 milliards de dollars par an d'ici 2030 aux nations les plus pauvres par le biais d'unnouveau fonds pour la biodiversité. L'accord a été conclu à l'issue de deux semainesde négociations lors de la COP15 des Nations-Unies sur la biodiversité, à Montréal.
Le ministre canadien de l'Environnement, Steven Guilbeault, hôte de la conférence,n’a pas hésité à comparer cet accord à celui historique de Paris dans lequel les Étatssignataires se sont engagés à contenir l'augmentation de la température mondiale endessous de 2 degrés Celsius, voire idéalement à 1,5 degré Celsius.
Des centaines de personnes issues d'institutions financières, de banques etDes centaines de personnes issues d'institutions financières, de banques etd'entreprises ont assisté à l'événement et ont joué un rôle inhabituellementimportant, bien que d’arrière-plan, dans la préparation de la COP15.
Les institutions financières ont ainsi compris que le carnage actuel de la natureLes institutions financières ont ainsi compris que le carnage actuel de la natureconduisait à un « no future » économique. Le Forum économique mondial a estiméque 44 000 milliards de dollars, soit l'équivalent d'environ la moitié du PIB mondial,sont générés par des industries dépendantes de la nature, au premier rang desquellesla construction, l'agriculture et l'alimentation. L'effondrement des écosystèmespourrait amputer le PIB mondial de 2,3 %, soit environ 2 700 milliards de dollars, en2030, selon la Banque mondiale.
Le secteur privé a déjà proposé ou introduit de nouveaux mécanismes financiers pourLe secteur privé a déjà proposé ou introduit de nouveaux mécanismes financiers pourla biodiversité, tels que les échanges dette-nature, les biocrédits et les fonds de capitalnaturel. Pourtant, certaines initiatives, telles que les mécanismes de compensation dela biodiversité, ont été critiquées pour ne pas avoir réussi à atteindre leurs objectifs.
L'engagement sur les flux internationaux annoncé lundi 19 décembre s'inscrit dansL'engagement sur les flux internationaux annoncé lundi 19 décembre s'inscrit dansune démarche plus large visant à investir au moins 200 milliards de dollars par an. Lamajeure partie de ce financement est censée provenir des dépenses intérieures despays en matière de protection de la nature.
Pendant ce temps, les nations les plus pauvres attendent toujours que les pays richesPendant ce temps, les nations les plus pauvres attendent toujours que les pays richesrespectent pleinement leur promesse de verser 100 milliards de dollars par an pour lefinancement du climat, montant qui devait commencer à être versé en 2020.
Les derniers jours des négociations de la COP15 ont été marqués par un débatLes derniers jours des négociations de la COP15 ont été marqués par un débatpassionné sur les informations que les entreprises devraient communiquer sur leurdépendance à l'égard des écosystèmes naturels et sur leurs impacts sur ces derniers.Les négociateurs ont convenu que les pays devaient veiller à ce que leurs entreprisessoient transparentes vis-à-vis des régulateurs, des investisseurs et du public, maisles nations étaient divisées sur la question de savoir si cette exigence devait êtreobligatoire ou non. Le mot « obligatoire » a finalement été effacé du document, bienque la France ait défendu l'idée d'un reporting obligatoire lors des négociationspréalables à la réunion de Montréal.
Aux Etats maintenant de mettre en oeuvre cet accord. Le prochain rendez-vous estAux Etats maintenant de mettre en oeuvre cet accord. Le prochain rendez-vous estfixé en 2024 à l’occasion de la COP16 en Turquie. Réjouissons-nous tout de même dèsà présent de ce quadruple « 30 » historique : protéger 30 % de la planète, restaurer30 % des écosystèmes, et consacrer 30 milliards d’investissements par an dès 2030.
Pour consulter en intégralité le commentaire de François LETT, Directeur du département éthique et solidaire,CLIQUEZ ICI.
Pour accéder au site, cliquez ICI.