La route vers une économie neutre en carbone sera longue, semée d’embûches et disruptive. Pour gérer les risques de la transition et saisir ses opportunités, les investisseurs ont besoin d’indicateurs prospectifs. Grâce aux modèles de Trajectoires de Décarbonation Sectorielle (TDS) de Robeco, les investisseurs se rapprochent du Graal de l’analyse climatique.
-
Les Trajectoires évaluent la rapidité, la crédibilité et la capacité des objectifs de réduction des émissions des entreprises
-
Comparaison des performances des entreprises avec celles des homologues du secteur et des indices de référence scientifiques
-
Utilisation de données prospectives pour distinguer les leaders de la transition et les retardataires
Depuis l’Accord de Paris, la prise de conscience du réchauffement climatique a considérablement augmenté, surtout parce que les risques autrefois lointains se matérialisent sous la forme de phénomènes de plus en plus catastrophiques. Prises en étau entre les restrictions réglementaires et les clients qui partent, les sociétés qui n’agissent pas assez vite risquent, au mieux, de voir leur valorisation baisser et, au pire, de disparaître.
Les investisseurs sont aussi exposés. Les portefeuilles comprenant des sociétés très émettrices sont exposés à des risques de transition et à d’importantes pertes à moyen et long terme. Mais éliminer purement et simplement des portefeuilles les secteurs à forte intensité carbone n’est pas la stratégie la plus efficace en matière d’investissement durable. Sans la réduction drastique des émissions dans les secteurs très émetteurs, le monde n’atteindra jamais la neutralité carbone. Quant au désinvestissement, il empêche les investisseurs de contribuer aux innovations axées sur les technologies propres et vertes de certaines sociétés, alors qu’elles s’activent pour soutenir la décarbonation et participent à la croissance et aux bénéfices que leur transition offrira.
L'approche Robeco
Conscient que la détention de gros émetteurs implique des risques et des avantages, Robeco privilégie une approche « best-in-sector » – en identifiant des sociétés qui surperforment leurs concurrents dans la réduction des futures émissions de carbone jusqu’en 2050. Les TDS de Robeco modélisent et suivent les performances des sociétés en termes de réduction d’émissions dans les secteurs afin de distinguer les futurs leaders sectoriels des retardataires probables.
La plupart des sociétés se sont engagées à réduire leurs émissions, mais réaliser ces engagements d’une manière crédible et rapide est une toute autre affaire. Pour compliquer un peu plus les choses, dans certains secteurs, les performances en matière de décarbonation sont en grande partie liées aux réductions des émissions de Scope 3 (émissions liées à l’utilisation des biens de consommation plutôt qu’à la fabrication de produits). Cela change la donne, car jusqu’à présent même les Big Oil pouvaient obtenir un score assez correct pour les mesures de l’empreinte environnementale basées sur les données relatives aux émissions de Scope 1 et 2 (liées en grande partie à l’exploitation).
Bien que les modèles diffèrent légèrement selon les facteurs sectoriels, ils ont une utilité essentielle. Ils offrent notamment une évaluation des performances de décarbonation qui établit la trajectoire des réductions d’émissions d’une société, une évaluation financière qui mesure la capacité opérationnelle et financière d’une société pour réaliser les objectifs de décarbonation, ainsi que des analyses sur l’impact financier des obligations réglementaires.
La méthodologie TDS
Guidés par les scénarios climatiques et de réduction des émissions présentés par les experts en science du climat les plus éminents du monde, les chercheurs en investissement durable développent la trajectoire de décarbonation d’une société jusqu’en 2050 en utilisant des données rétrospectives et prospectives sur les émissions1 (estimations projetées et communiquées par les sociétés). Les trajectoires de décarbonation des sociétés sont ensuite comparées aux trajectoires de référence spécifiques à leur secteur, présentées sous forme de modèles scientifiques, et à celles de leurs concurrents pour déterminer quelles sociétés sont les plus alignées. Des scores de décarbonation sont alors attribués à chaque société selon son degré d’alignement. Plus elles sont alignées, meilleur est leur score. Le timing aussi est important. Les réductions d’émissions sur le court et moyen terme importent plus que les réductions sur le long terme. Autrement dit, les scores des sociétés qui prévoient de réduire les intensités d’émissions le plus tôt possible seront plus élevés.
Farahnaz Pashaei Kamali, Cluster Head - Energy & Utilities
Lucian Peppelenbos, Climate & Biodiversity Strategist
Pour consulter l'article dans son intégralité, cliquez ICI.
Pour accéder au site, cliquez ICI.