Au sein des crises environnementales en cours, l’urgence des urgences n’est pas forcément là où l’on croit. Les urgences climatiques et biodiversité sont bien réelles mais l’eau domine et dominera l’agenda de court terme. N’oublions pas que si l’être humain meurt de faim en quelques semaines faute de nourriture, il meurt de soif en quelques jours faute d’eau potable. Ce n’est pas non plus un hasard si l’un des 17 objectifs de durabilité des Nations Unies à l’horizon 2030 est dédié à « l’accès à l’eau salubre et à l’assainissement » car 2,2 milliards d’habitants n’ont pas encore un accès satisfaisant à l’eau potable.
L’actualité n’a rien pour nous rassurer. La France, du 21 janvier au 20 février 2023, a connu 32 jours consécutifs sans pluie, provoquant une sécheresse exceptionnelle en période hivernale. C’est dans ce contexte que le 22 mars s’est tenue, comme chaque année depuis 1993, la journée mondiale de l’eau qui vise à sensibiliser à l’importance de protéger les ressources en eau. Qu’une journée mondiale soit dédiée à l’eau n’a rien d’étonnant lorsque l’on compile les conséquences qu’a cette ressource vitale quand elle vient à manquer : sécheresse, baisse des rendements agricoles, famine, pauvreté, hausse des inégalités entre pays à revenu élevé et ceux à faible revenu…
Alors que le World Resources Institute (Aqueduct tool) prévoit une hausse d’au moins 40% du stress hydrique d’ici 2030 dans de larges parties du monde, y compris en Europe, il est essentiel que les investisseurs s’impliquent via une démarche responsable. Côté risque, cela passe par exemple par le refus d’investir dans des sites miniers qui opèrent en zone de fort stress hydrique. Côté opportunité, cela passe par investir dans les entreprises en pointe en matière d’utilisation optimale de l’eau au sein des filières agricoles. L’agriculture capte en effet au niveau mondial 70% des prélèvements d’eau douce.
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