La décarbonation de l’économie n’est pas le seul objectif environnemental pour sauver la planète. La lutte contre le réchauffement climatique représente seulement une partie des enjeux environnementaux actuels. Ces derniers doivent aussi intégrer la préservation de l’eau, de la biodiversité et le contrôle de la pollution.
Face aux enjeux climatiques, il convient de réduire progressivement notre consommation d'énergies primaires émettrices de gaz à effet de serre. Il s’agit des combustibles fossiles.
L’empreinte carbone est un indicateur clé pour mesurer l’impact environnemental
L’empreinte carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre - ou dioxyde de carbone (CO2). Elle peut être mesurée à l’échelle d’un territoire, d’une entreprise (à raison de son activité) ou d’une personne (du fait de son mode de vie). Cet indicateur clé évalue les modes de production et d’importation des biens. Si l’empreinte carbone est la mesure la plus utilisée dans le monde, elle s’avère insuffisante à évaluer l’ensemble des dégâts de l’activité humaine sur l’environnement : l’Empreinte Écologique ou Environnementale (EE). En effet, la comptabilité carbone ne tient pas compte de la production de déchets, ni de la pollution des eaux et des sols. Par exemple, pour mesurer l’empreinte écologique d’une voiture, il conviendrait de prendre en compte son cycle de vie entier. Il est question de la production des composants, de l’assemblage, de son utilisation puis de son recyclage.
Le saviez-vous ? D’après les estimations provisoires du ministère de la Transition écologique et solidaire à fin 2022, l’empreinte carbone des Français est de 8,9 tonnes de CO2 par habitant en 2021. L’importation est le facteur le plus influent : il représente 51% de ces émissions. Les Accords de Paris de 2015 invitent à ramener le rejet de CO2 par habitant à 1 à 2 tonnes.
L’union européenne met en place un référentiel pour classifier les activités économiques
L’Union européenne s’implique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a mis en place un « pacte vert pour l’Europe », en 2019. Le but de ce pacte est de faire de l’Europe le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050. Cela passe par la réduction des émissions carbone. Une « taxonomie verte » a été adoptée en 2020. Elle classifie 90 activités économiques selon leur impact sur l'environnement. Le but est d’orienter les investisseurs vers les activités dites « vertes » ou durables. La taxonomie verte liste 6 objectifs phares. La contribution à la réalisation de l’un de ces objectifs en particulier rend une entreprise éligible à la taxonomie verte.
- Objectif 1 : atténuation du changement climatique,
- Objectif 2 : adaptation au changement climatique,
- Objectif 3 : utilisation durable et protection des ressources aquatiques et marines,
- Objectif 4 : transition vers une économie circulaire,
- Objectif 5 : prévention et réduction de la pollution,
- Objectif 6 : protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes.
La taxonomie verte impose aux entreprises de tenir compte de la biodiversité et de la pollutionDans le cadre de la taxonomie verte, les entreprises doivent fournir des informations qualitatives et quantitatives sur la part de leurs activités. Elles rendent des comptes sur leurs activités éligibles et non éligibles. L’intégralité des activités de l’entreprise doivent être prises en compte. D’abord applicable aux entreprises financières, cette obligation est étendue aux entreprises non-financières depuis le 1er janvier 2023, pour l’exercice 2022. En complément, le champ de l’obligation d’alignement à la taxonomie verte s’élargit de plus en plus.
L'essentiel à retenir
- L’empreinte carbone mesure les gaz à effet de serre rejetés par l’activité humaine.
- L’Union européenne oblige les entreprises à communiquer sur leur bilan carbone.
- La taxonomie verte permet de flécher ses investissements vers des entreprises impliquées dans une démarche RSE.
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