La montée en puissance de l’ESG a déjà établi de nouvelles règles sur les marchés et la tendance continue de s’accélérer. Certains catalyseurs ont un impact déterminant : c’est le cas par exemple du changement climatique. L’investissement responsable est devenu un « Must have » et non plus un « Nice to have » et le régulateur européen est désormais là pour nous le rappeler.
Il est dès lors crucial de mesurer l’impact social et environnemental de ses investissements, en toute transparence, y compris pour répondre aux critiques de la finance durable qui se font entendre aux Etats-Unis depuis que le sujet s’invite dans la campagne présidentielle.
L’ère paisible des pionniers de l’investissement responsable étant terminée depuis 2015-2016, cette industrie émergente doit désormais se mettre en capacité d’affronter le grand large. Jean-Philippe Desmartin, Directeur de l’Investissement Responsable chez Edmond de Rothschild Asset Management, détaille 4 enjeux majeurs pour les prochains mois.
Défi n°1 : Régulation, du flou à la lumière ?
La régulation monte en puissance aussi bien en Europe qu’au niveau international. Nous traversons en Europe une phase de transition, caractérisée par des changements de règles en cours de route, des tâtonnements incontournables mais compliqués, des manques criants de clarté. Ainsi, un investissement durable n’a pas de définition claire et établie, encore moins partagée par tout un secteur. Des exigences différentes de la part des régulateurs locaux et européens sont dévoilées régulièrement et, nous le souhaitons, seront un jour prochain harmonisées (..)
Défi n°2 : La transparence, meilleure arme contre le greenwashing / rainbow washing
Régulièrement, des accusations de greenwashing envers l’industrie financière refont surface. Chez Edmond de Rothschild Asset Management, nous parlons aussi de rainbow washing car le risque porte aussi bien sur les sujets environnementaux (couleur verte) que sociaux (couleur rouge) et de gouvernance (couleur bleue). Envoyer un message clair et lisible permet de réduire la complexité du sujet et des débats (..)
Défi n°3 : Les méthodologies et les données s’améliorent
Il y a 20 ans, le nombre et la qualité des données à disposition des acteurs de la finance responsable étaient très faibles. En quelques années, la situation s’est considérablement améliorée, en matière de gouvernance mais pas seulement. Les questions environnementales et sociales sont désormais traitées tout aussi sérieusement par les entreprises. Historiquement, les États-Unis et les émergents ont été les parents pauvres, mais la bonne nouvelle est que nous disposons de plus en plus de données, sur le recyclage ou la sécurité, tant sur le Vieux Continent qu’en dehors de l’Europe (..)
Défi n°4 : La biodiversité, entre urgence et complexité
Fin 2022, la COP15 Biodiversité à Montréal a surpris favorablement contrairement à la COP27 Climat à Charm el-Cheikh. Sa réussite avec des objectifs concrets et ambitieux après plus de 10 années de déception fait de 2023 l’année de la biodiversité. Côté gouvernements, tous les Etats vont pouvoir construire ou aligner leurs stratégies biodiversité avec l’accord de Kunming-Montréal (..)
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