Une étude de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) conclut malheureusement qu’il n’y a pas d'impact mesurable des controverses liées au greenwashing sur les rendements boursiers et l'évaluation des entreprises.
Les entreprises ont un rôle clé et incontournable à jouer pour soutenir la transition vers une économie à faibles émissions carbone, en adaptant plus particulièrement leurs activités pour les rendre compatibles avec les objectifs de l'Accord de Paris.
On constate en conséquence que cellesci s'efforcent d’améliorer leurs performances environnementales, par exemple en s'engageant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans le même temps, l'opinion publique s'inquiète de voir les entreprises se livrer à une information sélective tout en dissimulant leurs véritables performances environnementales, sociales ou de gouvernance (ESG). Cela conduit les consommateurs, les investisseurs et les régulateurs-superviseurs à investiguer pour évaluer si les engagements, les objectifs et les déclarations des entreprises en matière de développement durable se reflètent dans leur comportement.
L'un des obstacles à l'étude du greenwashing est l'absence d'une définition universellement acceptée. Les autorités européennes de surveillance ont cependant en ont cependant tenté une définition : « Une pratique dans laquelle les déclarations, les actions ou les communications liées à la durabilité ne reflètent pas clairement et équitablement le profil de durabilité sous-jacent d'une entité, d'un produit financier ou d'un service financier. Cette pratique peut induire en erreur les consommateurs, les investisseurs ou d'autres participants au marché. » (ESMA, 2023).
L'identification des controverses liées au greenwashing n'est pas simple, car ces dernières ont tendance à revêtir des significations différentes selon les parties prenantes. De plus, les controverses ESG fournissent des informations sur les perceptions du greenwashing, à distinguer des occurrences de greenwashing, ce qui ajoute à la subjectivité. Cela signifie que les controverses ESG ne fournissent pas nécessairement des informations fiables sur l'ampleur du phénomène.
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Par François Lett, Directeur du département éthique et solidaire