Les activités humaines ont entraîné un réchauffement planétaire sans précédent. À l'échelle mondiale, l'année 2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis plus de 100 000 ans, avec 1,48 °C supplémentaire comparé au niveau préindustriel, la température des océans atteignant également de nouveaux sommets. Depuis les années 1980, le réchauffement du continent européen a été environ deux fois plus rapide que celui de la planète.
La plupart des risques climatiques en Europe vont encore augmenter au cours du XXIe siècle, même dans le cadre de scénarios optimistes compatibles avec l'Accord de Paris, mais l'ampleur et le rythme du changement dépendront des efforts déployés au niveau mondial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon un scénario pessimiste ne prévoyant pas de mesures politiques supplémentaires, les dommages économiques liés aux seules inondations côtières pourraient dépasser 1 000 milliards d'euros par an d'ici la fin du siècle dans l'Union Européenne (UE).
Pour l’AEE, les politiques d'adaptation au climat devraient prendre en compte un éventail plus large de scénarios pour les facteurs de risque y compris des événements de faible probabilité ayant des incidences importantes et des risques cumulés se produisant en même temps ou l'un après l'autre.
Les chaleurs extrêmes sont de plus en plus fréquentes et exposent une grande partie de la population au stress thermique, en particulier dans le sud et l'ouest de l'Europe. L'été record de 2022 a été associé à près de 70 000 décès prématurés, malgré des investissements considérables dans des plans d'action chaleur-santé. Les températures plus chaudes facilitent également le déplacement des vecteurs de maladies vers le nord et leur propagation à des altitudes plus élevées. Le sud de l'Europe est désormais suffisamment chaud pour que les moustiques puissent transmettre des maladies autrefois tropicales. Les vagues de chaleur et les sécheresses prolongées augmentent avec le changement climatique.
Ces phénomènes peuvent entraîner des crises aiguës, telles que des incendies de forêt de grande ampleur, des défaillances d'infrastructures essentielles, des pannes d'électricité, ainsi que des conséquences sanitaires et économiques majeures.
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Par François Lett, Directeur du département éthique et solidaire