Dans l’astrologie chinoise, le Buffle entre en scène un peu tard, mais surmonte les obstacles. En cette année chinoise du Buffle qui a débuté à la mi-février, les gouvernements asiatiques commencent à traduire en actes leurs récents discours sur le changement climatique. Ils devront par conséquent de recourir aux technologies propres s’ils veulent réaliser des progrès décisifs.
Les verts pâturages de l’action pour le climat : l’Europe s’y trouve déjà, les États-Unis s’y intéressent à nouveau et l’Asie les convoite désormais ardemment. Les trois poids lourds économiques que sont la Chine, le Japon et la Corée du Sud prévoient d’atteindre la neutralité carbone d’ici quelques dizaines d’années. Cette nouvelle orientation est d’autant plus significative que les pays asiatiques n’étaient auparavant guère partisans des initiatives environnementales. Il va sans dire que ce revirement électrise le secteur financier. Selon Goldman Sachs, par exemple, l’initiative chinoise visant la neutralité carbone d’ici 2060 exigerait un investissement de quelque 16.000 milliards de dollars1, soit environ 1,1 milliard de dollars par jour. La banque pense que la transformation s’appuiera sur les énergies renouvelables, l’hydrogène propre et le captage du carbone. En attendant, les rejets de gaz nocifs dans l’atmosphère du plus gros pollueur du monde2 continueront d’augmenter chaque année, avant qu’il ne parvienne à casser cette tendance vers 2030. Du moins, telles sont les prévisions.
Buffles et divination
Alors que la nouvelle année lunaire ne fait que commencer, penchons-nous sur le Buffle de Métal, la variante associée à l’année 2021. Ces animaux ont des opinions très affirmées, ils sont disciplinés et actifs, mais également rapides et déterminés quand des opportunités se présentent ; le Buffle de Métal est donc naturellement le favori des gérants de portefeuilles actifs que nous sommes.
Forte présence chinoise dans l’univers des énergies renouvelables
Puisque nous parlons de Buffle de Métal, n’oublions pas que les métaux et les produits métalliques sont les éléments clés de l’essor industriel de l’Asie. Penchons-nous sur certains fabricants innovants de la région qui possèdent l’envergure industrielle et les connaissances nécessaires pour soutenir le changement dans l’un de nos secteurs de prédilection : « les infrastructures énergétiques propres ». Dans ce domaine, les entreprises que nous suivons sont actives dans les énergies renouvelables.
L’une d’elles, cotée à Hong Kong, est le fabricant de panneaux solaires Xinyi Solar, qui propose une large gamme de produits en verre. À la suite d’une consolidation du secteur, l’entreprise détient une part de marché d’environ 30%. Xinyi Solar est de plus en plus active dans les modules bifaciaux, qui produisent davantage d’énergie et sont plus durables que les panneaux conventionnels.
ZTT, une autre entreprise chinoise de premier plan, produit des câbles de transport d’énergie pour les services aux collectivités et les opérateurs de réseaux. Fournisseur de longue date de produits pour les lignes sous-marines, l’entreprise devrait pouvoir profiter de la popularité croissante des parcs éoliens offshore. ZTT fabrique également des câbles en fibre optique ainsi que des équipements destinés au secteur des énergies solaire et éolienne. De plus, son activité avec les entreprises qui installent des bornes de recharge en bordure des routes progresse, ce qui nous amène à la catégorie suivante.
La Corée du Sud et le Japon misent sur les véhicules électriques
Outre ces entreprises chinoises, nous gardons un œil sur Samsung. Ce ne sont pas les smartphones du géant sud-coréen qui nous intéressent, mais son savoir-faire dans le domaine de l’automobile : Samsung SDI est l’un des premiers fabricants mondiaux de batteries pour véhicules électriques et de dispositifs de stockage électrique, principalement en combinaison avec la génération d’énergie renouvelable. Par conséquent, ses batteries permettent aux consommateurs finaux de réduire considérablement leurs émissions de CO2.
De l’autre côté du détroit de Corée, Nidec, un autre fournisseur important de l’industrie des véhicules électriques, a établi son siège dans l’ancienne capitale japonaise de Kyoto. L’entreprise compte parmi les principaux fabricants de moteurs électriques à haut rendement pour les applications automobiles et industrielles et, dans une moindre mesure, dans les domaines des énergies solaire et éolienne, de la désalinisation et des infrastructures de transport.
Construire un portefeuille « Buffle de Métal »
Ce n’est là qu’une courte liste de candidats à inclure dans un portefeuille de technologies propres capables de soutenir les ambitions écologiques de l’Asie et d’en tirer parti. Compte tenu de la popularité croissante de ce thème d’investissement, nous pensons que les investisseurs ont tout intérêt à se comporter comme le Buffle de Métal : prendre une mesure décisive et inclure des technologies propres dans leur portefeuille.
1 « Carbonomics. China Net Zero: The clean tech revolution », Goldman Sachs Equity Research, 20 janvier 2021.
2 La Chine représente 28% des émissions mondiales de CO2 ; elle est suivie par les États-Unis (15%), l’Inde (7%) et la Russie (5%), d’après l’association américaine Union of Concerned Scientists (données au 12 août 2020) https://www.ucsusa.org/resources/each-countrys-share-co2-emissions
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