Le monde de l’entreprise change de paradigme. Alors que le modèle économique actuel a clairement atteint ses limites, la quête de croissance et de rentabilité ne peut plus être la seule et unique raison d’être d’une société.
Les entreprises doivent prendre pleinement en compte des enjeux majeurs comme la lutte contre le réchauffement climatique ou les inégalités sociales. L’enjeu est loin d’être anodin : les investisseurs, et notamment les épargnants particuliers, cherchent aujourd’hui à combiner performance financière et contribution à une économie plus durable et plus responsable. Il est donc impératif pour les entreprises de s’engager vers un nouveau modèle économique.
Une économie plus inclusive et durable.
Dans ce monde en pleine évolution, l’émergence de l’économie positive constitue une solution adéquate pour répondre à cette nouvelle donne. Elle consiste en effet à investir en priorité dans des entreprises responsables et engagées afin de financer la croissance vertueuse de demain. Dit autrement, il s’agit de prendre davantage en compte l’ensemble des parties prenantes (salariés, fournisseurs, clients…) pour redistribuer une valeur plus équitable et s’engager sur une ambition sociétale autour de valeurs, voire d’une raison d’être, pour l’entreprise. Finalement, l’économie positive se veut à la fois plus inclusive et plus durable.
Concrètement, au-delà de l’intégration des critères ESG (Environnemental, Social et de Gouvernance), l’objectif de l’économie positive est d’identifier et de sélectionner des entreprises qui, au travers de leur activité, des produits et solutions qu’elles développent et commercialisent, apportent une solution durable à l’environnement et/ou à la société dans le domaine des énergies propres, de l’agro-alimentaire ou de l’accès au logement social.
Un alignement sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations unies.
Le fonds OFI Fund - RS Act4 Positive Economy vise justement à investir dans des entreprises européennes engagées dans la protection de l’environnement et des individus pour répondre aux enjeux de la société et des générations futures. Son univers d’investissement est composé de sociétés actives dans l’économie positive autour de quatre grandes thématiques : la transition énergétique, la préservation des ressources naturelles, la santé/sécurité et le bienêtre et, enfin, l’inclusion sociale. Chaque entreprise en portefeuille doit ainsi réaliser au moins 20 % de son chiffre d’affaires dans des activités directement liées à ces enjeux primordiaux. La sélection des entreprises repose sur une analyse pluridimensionnelle : d’une part, l’analyse des opportunités en lien avec l’engagement de l’entreprise dans l’économie positive tout en s’alignant sur les thématiques des ODD des Nations unies ; de l’autre, l’analyse des risques sous l’angle de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) et sous l’angle des risques financiers. Et les exemples ne manquent pas.
En outre, la gestion à impact porte une attention particulière à l’intentionnalité au travers de l’engagement de l’entreprise. En effet, à la suite de la récente loi Pacte, les entreprises françaises sont encouragées à se doter d’une « raison d’être ». Dans ce cadre, OFI AM a développé un outil d’analyse propriétaire, baptisé « MissionFor » qui permet de juger l’engagement des sociétés dans le développement durable et de qualifier ainsi l’intention affichée des entreprises. Une bonne manière de s’assurer que les entreprises déploient une stratégie de croissance cohérente avec la philosophie de l’économie positive.
Deux exemples
Royal DSM
Ancien spécialiste de l’extraction de charbon, ce groupe néerlandais de chimie a décidé de développer sa division nutrition qui représente désormais 63 % de son activité. La société travaille sur des solutions innovantes en termes de nutrition (molécules de stévia, Omega 3, extrait d’huile algale) et se concentre sur la recherche enzymatique capable de réduire les émissions de méthane des ruminants.
McPhy
Fabricant français d’électrolyseurs, cette société fournit des équipements et des stations de recharge pour l’hydrogène « vert », considéré par les États comme une source d’énergie propre à déployer à grande échelle, soutenus par des gros investissements avec l’objectif d’atteindre 40 GW d’ici 2030 en Europe.
Par Béryl BOUVIER DI NOTA – Directeur adjoint Actions européennes et responsable des stratégies d’impact investing, OFI AM
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