Dans leur dernière revue des marchés, Ulrik Fugmann et Edward Lees, co-responsables du pôle Stratégies environnementales de BNP Paribas Asset management, nous donnent leur avis sur la correction récente des marchés actions. Ils réaffirment leurs perspectives positives pour les valeurs environnementales, dont les valorisations actuelles ne reflètent pas selon eux la solidité des fondamentaux des entreprises.
Après une nouvelle semaine volatile sur les marchés actions, l'indice américain S&P 500 a flirté avec son plus bas niveau de clôture de l'année le vendredi 20 mai, soit une baisse de près de 19 % par rapport à son sommet de début janvier.
L'indice est maintenant proche d'un repli de 20 %, ce qui correspond à la définition répandue d'un « marché baissier ». Dans leur publication « Thoughts on the month to date », Ulrik et Edward analysent l’évolution récente du marché et présentent leurs perspectives pour les actions environnementales.
Voici une synthèse des principaux points à retenir. Cliquez ici pour lire l'intégralité de l'édition de mai 2022 de « Thoughts on the month to date » de notre pôle Stratégies environnementales.
Principaux points à retenir
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L’hypothèse de l'inefficience des marchés est encore à l'œuvre actuellement, sous l’effet de l’enthousiasme naturel des investisseurs et des tenants de la théorie de la finance comportementale. Sur de longues périodes, ces tendances de fond se matérialisent dans le sillage du cycle économique traditionnel. Elles sont alimentées par les forces de l'offre et de la demande (variation du produit intérieur brut), la disponibilité des capitaux et les anticipations.
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Les marchés actions semblent s'approcher d'une phase de capitulation, ce moment où les investisseurs « jettent l'éponge » et abandonnent tous leurs gains précédents en vendant leurs positions en pleine phase baissière.
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Il faut considérer que le cycle économique se compose de quatre phases distinctes. En tant que gérants actifs, notre premier point d’ancrage est la phase dans laquelle se trouve l'économie dans le cycle :
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Expansion (début de cycle)
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Pic (milieu de cycle)
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Contraction (fin de cycle)
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Et si les choses empirent, un creux (récession).
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Actuellement, les économies développées se trouvent dans la phase tardive du cycle. Désormais, elles peuvent soit s’orienter vers une croissance de base, soit tomber en récession. Le niveau élevé de la volatilité va perdurer car le marché, influencé par les données sur la vitesse de l'économie, devrait osciller entre ces deux scénarios.
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Les fondamentaux de l'économie américaine sont solides, mais la Réserve fédérale devra ralentir la croissance pour endiguer l'inflation. Le marché craint que la Fed ne resserre sa politique soit trop fort, soit trop vite, soit les deux.
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Les entreprises du secteur de l’environnement présentent des caractéristiques de croissance à long terme. A l’image des valeurs de croissance, elles sont vulnérables aux perspectives de hausse des taux réels, ce qui signifie que le taux d’actualisation généralement appliqué aux flux de trésorerie futurs par les investisseurs est plus élevé, ce qui réduit la valorisation actuelle des actions.
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Nous pensons que, sauf chocs exogènes supplémentaires, une récession est peu probable aux États-Unis. Nous pensons au final que les forces déflationnistes à long terme (la démographie, les gains d'efficacité induits par les technologies, la moindre vitesse de circulation de l'argent et le surendettement mondial) finiront par reprendre le dessus.
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Si, comme nous le prévoyons, les pressions inflationnistes s'atténuent dans les mois et les trimestres à venir, les marchés devraient délaisser le scénario marqué par une « inflation élevée et une hausse des taux directeurs » et privilégier celui caractérisé par une « inflation élevée mais en baisse ». Une telle tendance rendrait l’environnement plus positif pour les valeurs de croissance.
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Les entreprises proposant des solutions environnementales enregistrent des performances solides depuis 2019 par rapport au reste du marché. Elles présentent désormais des multiples de valorisation inédits depuis 2019, mais les facteurs qui les sous-tendent se sont nettement renforcés. Ces multiples pourraient encore diminuer sous l’effet du sentiment et des flux d’investissement, mais notre analyse fondamentale approfondie, même en intégrant des taux d'actualisation prudents et élevés, laisse présager un fort potentiel de hausse si les entreprises parviennent à exécuter efficacement leur stratégie sur des marchés en pleine croissance.
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Selon nous, les signaux fondamentaux des entreprises du secteur environnemental du monde entier sont au vert, grâce notamment à des publications de résultats globalement bonnes, tandis que le « bruit » lié au sentiment de marché, au manque de liquidité et à la peur des investisseurs résonne encore fortement. Si l'histoire peut un tant soit peu servir de guide, les signaux prévalent, le bruit s'estompe et les fondamentaux finissent par prendre le dessus.
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C’est pourquoi « ce n'est pas différent cette fois-ci ».
Edward et Ulrik sont co-responsables du pôle Stratégies environnementales de BNP Paribas Asset management et co-gérants des fonds BNP Paribas Energy Transition, BNP Paribas EARTH et BNP Paribas Ecosystem Restoration.
Contact :
Ronite Ouaki 06 72 83 56 80 - [email protected]
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