Alors qu’analystes financiers et stratégistes sont divisés sur les perspectives bénéficiaires des entreprises européennes pour 2023 (+3% pour le consensus contre -10% pour Citigroup ou Goldman Sachs), quel est le risque de déception sur les dividendes versés par les sociétés européennes ?
Après une année marquée par une forte baisse des marchés (-12% Stoxx, -14% Eurostoxx) et dans le même temps une forte hausse des profits (Croissance des BPAs 2022 +17%), la valorisation des marchés actions européens est « facialement » bon marché (avec un gros point d'interrogation sur la trajectoire des BPAs pour 2023 tout de même !)
Nous ne débattrons pas ici de l'atterrissage des bénéfices pour 2023 (+2% pour le consensus vs -10% pour Goldman Sachs par exemple) mais de la distribution des niveaux de valorisation au sein de la cote européenne avec deux études récentes :
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une de la Société Générale qui compare la distribution des valorisation en Europe aujourd'hui vs un autre creux de marché en Europe post-crise de la zone Euro
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une propriétaire qui compare la distribution des valorisations aujourd'hui vs les 20 dernières années
Que constate t'on :
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Que la forte proportion de sociétés très chères présentes au sein des marchés actions européens l'an dernier (courbe verte second graphique) à rapidement disparue cette année : ce phénomène est lié à la forte hausse des taux actuelle (une forte hausse du taux d'actualisation utilisé pour valoriser les entreprises cotées se traduit par une forte baisse des multiples de valorisations auxquels elles s'échangent)
Que la proportion de sociétés très faiblement valorisées est très importante (barre rouge à l'extrême droite du graphique 1 et partie gauche de la courbe rouge du second graphique) avec un quart des entreprises cotées valant moins de 8x leurs bénéfices. C'est (nettement) plus qu'en 2011-2012 il faut remonter à la crise financière de 2008_2009 pour trouver une proportion plus importante.
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