Dans sa revue hebdomadaire des marchés, Igor de Maack, gérant chez DNCA Finance, nous livre, non sans humour, son analyse. Extraits :
« La semaine aura été marquée par les révélations du scandale des "Panama Papers". L'histoire se répète (…) : en 1889, le scandale du canal de Panama laissait déjà Ferdinand de Lesseps [porteur du projet du canal de Suez], ses associés et des milliers d'épargnants ruinés avec (…) des soupçons avérés de corruption de quelques parlementaires et hommes politiques français. »
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« Si cela ne devrait pas avoir de conséquences sur les marchés financiers internationaux, on remarquera toutefois que l'abondance de liquidités n'est pas toujours synonyme de vertus surtout quand la pression fiscale s'accentue (…) et que le niveau de rémunération de l'argent atteint des niveaux aussi faibles. »
«Le rendement de l'indice obligataire de l'indice BofA Global Broad Market Index est passé de 4,25% en juin 2006 à 1,3% aujourd'hui (…). Ce n'est pas franchement étonnant puisque les banques centrales ont construit un univers sans rendement voire un univers à rendement négatif. »
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« L'ancestrale maxime populaire "time is money" n'a plus réellement de sens. En effet, un tiers de la dette mondiale des pays développés se traite déjà à des rendements négatifs. »
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« Derrière ses chiffres effrayants se cachent le mal spectral de la déflation et l'anticipation par les investisseurs d'un affaissement progressif de la croissance mondiale. »
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« Les discours des entreprises européennes ou mondiales ne confirment pas cette tendance ultra-déflationniste (…) A défaut de promettre une croissance spectaculaire de leurs bénéfices, les entreprises, surtout en Europe, promettent des dividendes alléchants. (…). Dans un monde sans rendement, les actions européennes sont décidément les seules à en offrir et ce, depuis déjà quelques années. Etrange nouveau paradigme ou anormalité passagère.... ».
EF/FL