Selon une récente publication de l’agence de notation Moody’s, le nombre de Fallen Angels (anges déchus) a sur le premier trimestre 2016 dépassé le nombre total de 2015 : 51 sur le premier trimestre contre 45 sur l’ensemble de l’année 2015. Rappelons que ce qu’il est convenu d’appeler un Fallen Angels est un émetteur dont la note est jugée « spéculative », à savoir Ba1 et en dessous.
Parmi les anges déchus, on trouve de nombreuses entreprises subissant la contraction des cours des matières premières (comme par exemple la minière Anglo American) ou des émetteurs pénalisés par la dégradation de la note souveraine du pays auquel ils appartiennent (comme par exemple le constructeur aéronautique brésilien Embraer).
Les sociétés dont la note se situe dans la zone « Crossover » sont susceptibles de devenir des Fallen Angels ou au contraire des Rising stars si leur note est relevée. L’encours des dettes des « potential Fallen angels » s’est établi à 256 milliards de dollars à fin mars 2016, contre 234 milliards à fin 2015 et à peine 105 milliards 1 an plus tôt.
Ces dégradations interviennent dans une période où on constate un appétit renforcé des investisseurs pour le High Yield et toutes les classes d’actifs susceptibles d’offrir du rendement. Problème : le gisement du haut rendement a vu son taux de défaut augmenter, en particulier Outre-Atlantique (voir l’article « M&G : un point sur l’obligataire ».
Pour consulter l’analyse de Moody’s, cliquez ICI. Voir en particulier l’Annexe 3 en page 18.
FL/EF