Lors de son point trimestriel, Didier Saint Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac a délivré une vision des marchés en mi-teinte.
Il est revenu sur la rupture que connaissent actuellement les marchés financiers : « depuis 2015 on assiste à un télescopage entre les capacités d’action des banques centrales qui s’épuisent et les signaux économiques qui s’affaiblissent. Cet état de fait explique l’instabilité des marchés ».
Aux Etats-Unis, les marchés financiers admettent de plus en plus qu’il ne puisse y avoir un redémarrage de la croissance des résultats des entreprises : celles-ci ne peuvent investir, leurs capacités de production sont en baisse de même que leurs profits.
En revanche, le consensus selon lequel une consommation en hausse attenue la faiblesse de l’économie n’est pas partagée par la maison.
Et pour cause ! L’indice de confiance des consommateurs américains a été largement nourri par le QE qui a entrainé une hausse des marchés. Or la stratégie du QE est terminée et il serait donc étonnant de voir une accélération de la consommation américaine.
En outre, après avoir indiqué que l’économie européenne se portait globalement mieux, Didier Saint Georges rappelle toutefois que cette « embellie douce et régulière de l’Europe va avoir du mal à se perpétuer (…) puisque les facteurs de cette embellie ne sont pas sous le contrôle de l’Europe… ».
Par ailleurs, le gérant évoque quelques bonnes nouvelles, notamment concernant le prix du baril qui est sur une tendance haussière du fait d’un rééquilibrage entre l’offre et la demande. Sans oublier une bonne dose d’optimisme sur les émergents qui seraient sur le point de retrouver une croissance à long terme.
In fine, la maison reste axée sur des valeurs actions à forte visibilité, telles que Facebook, LinkedIn ou encore Amazon, ou bien encore les valeurs américaine de production pétrolière, tout en conservant un œil attentif sur le risque chinois.
« Il s’agit d’un environnement certes sportif mais si on a une gestion des risques très attentive, il y a matière cette année à générer de la performance » conclut Didier Saint-Georges.
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EF/FL