Est-ce la fin d’une époque ? Dans l’étude qu’elle vient de publier, l’équipe de recherche économique de BNP Paribas porte un regard nuancé sur les fameuses caisses d’épargne allemandes, les Sparkassen.
Réputées pour leurs solidités financières et leurs résistances aux crises économiques, elles représentent près de 75% du système bancaire allemand (et près de 90% si on exclut les banques étrangères).
Rappelons que le principe de territorialisation qui prévaut en Allemagne a largement permis le succès des Sparkassen : en vertu de ce dernier, les caisses d’épargnes allemandes ne peuvent exercer en dehors de leur zone géographique de compétence.
De fait, les fonds mobilisés dans une région y sont réinvestis et la proximité des caisses avec l’économie locale efface la concurrence avec les autres caisses du réseau.
En outre, leurs fonds propres ne peuvent être renforcés que par la mise en réserve de leurs résultats.
Bref des avantages qui séduisent jusqu’en Amérique Latine et au Royaume-Uni où des réflexions ont lieu sur l’intérêt d’importer ce schéma bancaire.
Toutefois, Axiom AI prévient, « les plus solides ne sont pas forcément ceux que l’on croit (…) la crise a démontré les limites d’un tel système bancaire». D’autre part de BNP, l’étude souligne que « ces structures sont confrontées à la persistance des taux bas en conservant jusqu’à échéance les prêts qu’elles octroient et en collectant de larges montants de dépôts. Elles sont, ainsi, très exposées aux risques de taux et de liquidité. »
Faut-il voir ici la fin d’une success story ?
Pour accéder à l’étude complète de l’équipe de recherche économique de BNP Paribas, cliquez ICI.
EF/FL