Antoine Dadvisard, Président du directoire de Matignon Finances, Société de gestion, revient sur la problématique des « alternatives aux fonds en euros ».
Sans détour, ce dernier met en avant le bilan patrimonial qui doit être la réponse à une stratégie d’allocation à mettre en place.
Existe-t-il une stratégie alternative aux fonds en euros ?
La réponse est soit oui, soit non, il n’y a pas de demi-mesure, tout dépend du profil de l’investisseur.
C’est bel et bien le client qui reste au cœur de la stratégie d’investissement.
3 éléments sont à prendre en considération, son âge, son besoin de liquidités, son aversion aux risques.
En clair, pour l’investisseur âgé qui a besoin de liquidités, et qui présente une aversion aux risques, le fonds en euros reste à privilégier : il sera encore pour quelques années, plus rémunérateur qu’un Livret A ou un LDD.
A l’inverse, celui qui peut résister aux tensions de marchés, ou disposant par ailleurs de liquidités peut se permettre d’opter pour une allocation plus risquée.
En somme le bilan patrimonial est au cœur de la stratégie à adopter ?
Absolument, le bilan va permettre de déterminer les besoins en trésorerie, la répartition des avoirs, l’aversion aux risques de l’investisseur. Le résultat du bilan va permettre d’arrêter notre stratégie et d’investir plus ou moins sur la poche en euros et le reste en UC.
Il est question de guider l’investisseur, l’expression « pas de rendement sans risque », doit être maintenant pleinement appréhendée par les particuliers.
Quelles sont les UC que vous privilégiez ?
Les unités de comptes immobilières de types SCPI et OPCI qui génèrent des revenus en général quelque peu supérieurs aux actions avec moins volatilité. De plus, ils ne rentrent pas dans les revenus fonciers.
Les unités de comptes classiques de types actions et obligations : en fonction de la pondération, l’allocation sera plus ou moins risquée et plus ou moins volatile.
Votre sentiment sur l’euro croissance ?
Une mauvaise réponse politique à un vrai besoin économique, car l’objectif initial de financement des PME ne sera pas atteint. Le risque pour l’épargnant qui doit attendre 8 à 10 ans pour obtenir une garantie en capital en contrepartie d’un rendement un peu supérieur au fonds en euros est disproportionné. Il suffit de consacrer une petite part de son fonds euros à des UC et de conserver ainsi la faculté de rachat à tout moment sur la part garantie.
EF/FL