L’actualité de la semaine a été marquée par des surprises à la hausse sur l’inflation américaine. L’indice des prix à la consommation a notamment excédé les attentes pour le deuxième mois consécutif. L’indice cœur (hors énergie et alimentation) baisse certes à 3,8 % en février sur un an glissant (le chiffre était de 3,9 % en janvier), mais le consensus s’attendait plutôt à 3,7 %. Parallèlement, l’indice des prix à la production a progressé de 1.6 % en février (vs. 1 % en janvier), contre 1,2 % pour le consensus. En contrepoint, les données des mois passés ont été révisées à la baisse.
Bien que déjà évoquée, la persistance de l’inflation dans les services hors immobilier était certes attendue mais la résistance à la baisse pourrait perturber la lecture. On peut relativiser sur le nombre restreint de catégories qui ont nettement surpris à la hausse (voitures d’occasion, transports, santé). D’autre part, les mesures alternatives (celles calculant la médiane, qui enlèvent les variations les plus extrêmes, ou qui se concentrent sur les composantes les plus persistantes) affichent des variations mensuelles plus rassurantes.
Plus inquiétant en revanche, la diffusion de l’inflation reprend un chemin haussier sous l’angle des mesures en glissement sur 3 mois vs. sur 12 mois.
La théorie du « dernier kilomètre » pour faire converger l’inflation de 3 % vers 2 % est clairement un sujet que devra adresser la Fed dans sa communication.
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Par Olivier GUILLOU, Directeur de la gestion