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Les taux d’emprunt d’Etat aux Etats-Unis ont fortement baissé, actant d’une évolution des anticipations de baisses des taux de la Fed. Deux baisses sont désormais attendues pour 2024.
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En amont de l’ouverture de la saison de publications des résultats et après une forte performance des actifs risqués, nous restons investis avec un positionnement proche de la neutralité.
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Nous conservons notre vue positive sur la duration, le ralentissement de l’inflation et de la croissance économique aux Etats-Unis justifiant le mouvement actuel sur les taux.
Les résultats des élections en France ont surpris la plupart des investisseurs, aucun des trois blocs n’arrivant à avoir une majorité. La probabilité de formation d’un gouvernement de coalition ou technocratique augmente, mais il sera difficile à mettre en place et à conserver sur la durée. En attendant, le gouvernement actuel reste en place pour gérer les affaires courantes.
En début de semaine, M. Powell a été auditionné au Sénat et à la Chambre des représentants. Il est resté prudent, reconnaissant que les données d’inflation sont sur un chemin plus favorable, tout en soulignant qu’il faudra du temps pour atteindre la cible des 2%. Il a aussi rappelé la dualité du mandat de la Fed entre inflation et emploi, alors que le taux de chômage remonte depuis plusieurs mois. Il n’a ainsi pas donné d’indication sur le calendrier des prochaines baisses des taux, rappelant qu’il fallait d’autres confirmations de la trajectoire baissière de l’inflation pour pouvoir intervenir. Ainsi, la publication du chiffre d’inflation du mois de juin inférieure aux attentes, a été considérée comme le signal favorable permettant à la Fed de baisser les taux au mois de septembre. En effet, l’inflation totale sur un an est sortie à +3%, contre +3,1% attendu et +3,3% en mai et l’inflation sous-jacente +3,3% (+3,4% attendu et en mai). Le détail et les chiffres mensuels évoluent aussi dans le bon sens. Le prix des biens est encore en contraction sur un mois, ainsi que le CPI « Supercore » (2ème mois consécutif) qui avait tiré l’inflation à la hausse au cours du premier trimestre 2024. De plus, la composante immobilière montre aussi une inflexion à la baisse pour la première fois depuis février.
En réaction à ce chiffre, les taux d’emprunt d’Etat ont fortement baissé, actant d’une évolution sur les anticipations de baisses des taux de la Fed. Deux baisses sont désormais attendues pour 2024. Sur les actions, une forte rotation de style et sectorielle s’est mise en place aux Etats-Unis. Les méga-capitalisations ont largement sous-performé les petites et moyennes capitalisations et les secteurs liés aux taux (utilities, telecoms, santé) ont profité des taux plus bas.
Dans le même temps, la banque centrale du Japon (BoJ) est intervenue sur les marchés des changes pour soutenir sa devise. Son intervention, couplée à la faiblesse du dollar à la suite des chiffres d’inflation, a fait bondir le yen de plus de 2% contre le dollar.
En amont de l’ouverture de la saison de publications des résultats et après une forte performance des actifs risqués, nous restons investis avec un positionnement proche de la neutralité. Nous conservons aussi notre vue positive sur la duration, le ralentissement de l’inflation et de la croissance économique aux Etats-Unis justifiant le mouvement actuel sur les taux.
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