Investir sur les sociétés chinoises cotées génère un certain scepticisme chez les investisseurs. Effectivement depuis la fin de l’année 2020, les marchés boursiers chinois ne sont pas à la fête.
Plusieurs raisons expliquent cette contreperformance :
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Depuis la fin de l’année 2020, les autorités chinoises ont significativement renforcé la réglementation dans un certain nombre de secteurs pénalisant les sociétés Internet, d’éducation ou encore pharmaceutiques. Ces législations beaucoup plus restrictives ont fortement pesé sur certaines valeurs et ont refroidit les investisseurs face à l’incertitude que cela générait.
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La Chine a mis plus de temps que les autres pays à sortir du Covid. L’effet réouverture n’a pas été aussi important que prévu, la confiance des Chinois dans l’économie ayant été mis à mal et le taux de chômage élevé les incitent à épargner plutôt qu’à consommer.
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L’effet richesse de la population chinoise a été significativement impacté par la crise immobilière majeure que le pays traverse. Le gouvernement chinois a souhaité assainir le marché immobilier trop spéculatif à son goût. Les prix de l’immobilier ont énormément chuté et ne sont toujours pas stabilisés. Des promoteurs ont fait faillite et d’autres sont dans une situation précaire. Le secteur immobilier compte pour environ 30 % du PIB, sa mauvaise santé ayant un impact majeur sur la croissance et la confiance des Chinois. En effet, l’immobilier est une composante majeure de leur patrimoine.
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Le gouvernement chinois se satisfaisant de la croissance en 2023 ne juge pas nécessaire de mettre des mesures significatives de soutien à l’économie pour faire repartir vigoureusement la demande intérieure.
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Les tensions géopolitiques avec les Etats-Unis et maintenant l’Europe sur les droits de douanes, l’interdiction d’achat de certaines technologies (semiconducteurs) et les restrictions d’investissement des investisseurs américains en Chine pèsent également sur le sentiment.
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Les élections américaines de novembre laissent planner des incertitudes sur le traitement réservé à la Chine, notamment si Donal Trump était élu, ce dernier ayant la volonté d’augmenter encore plus les droits de douanes.
Ce manque de visibilité n’incite donc pas les investisseurs à être exposé au marché chinois, la plupart étant sous-exposés. Il faut dire que la performance d’autres marchés en Asie (Inde, Taïwan et Japon) ont attiré les investisseurs. Toutefois le marché chinois offre un certain attrait du fait de sa valorisation attractive, des mesures qui pourraient être prise par le gouvernement en faveur de la consommation, du programme de soutien du marché action (plan de rachat de titres, paiement de dividende) et de certaines sociétés de qualité, leaders domestiques ou se développant fortement à l’international.
Par Leslie Griffe de Malval, gérant actions internationales chez Crédit Mutuel Asset Management.
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