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Les récentes données américaines montrent une activité économique solide et une inflation persistante.
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En France, le projet de budget ambitieux suscite des inquiétudes parmi les investisseurs.
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En Chine, les marchés actions connaissent une phase de consolidation après les gains importants de ces dernières semaines.
Alors que la communication des membres de la Fed ces dernières semaines soulignait, à juste titre, les succès dans la maitrise de l’inflation et le risque d’un ralentissement trop marqué du marché du travail, les dernières statistiques américaines ont quelque peu bousculé cette balance des risques. D’une part, les données du mois de septembre ont envoyé un message très positif quant à l’activité aux Etats-Unis, avec des créations d’emplois largement au-dessus des attentes, un recul du taux de chômage et une révision à la hausse significative du GDP now (+3% au T3). D’autre part, les pressions inflationnistes montrent des signes de persistance comme illustré par l’indice CPI, en particulier sur la composante « services hors logement ». Ces statistiques ont clairement inversé la tendance sur les taux souverains qui repartent à la hausse et atteignent des points hauts depuis fin juillet (à près de 4,10% pour le 10 ans américain), sur fond de dégonflement des attentes quant à l’assouplissement monétaire de la Fed. Les investisseurs anticipent désormais seulement 50 pb de baisse additionnelle des taux directeurs (vs 75 pb précédemment).
Soulignons que ceci freine mais n’empêche guère les marchés actions de poursuivre leur dynamique haussière, dans un environnement économique qui continuera de soutenir les résultats d’entreprises sans que la détente monétaire de la Fed ne soit totalement remise en question. Cette résilience des marchés d’actions est d’autant plus notable que le contexte géopolitique et politique reste particulièrement incertain. D’un côté, les investisseurs restent dans l’attente de la riposte israélienne à l’attaque iranienne, ce qui se reflète dans le maintien des cours du pétrole et des indices de volatilité autour des points hauts récents (79 $/b pour le Brent, 21 pour le VIX). De l’autre côté, l’élection présidentielle américaine approche à grands pas sans que la visibilité ne s’améliore quant à son issue. Les sondages restent en effet historiquement serrés et évoluent dans la marge d’erreur que ce soit au niveau national ou au niveau des états clés, mais il est à noter que Donald Trump est passé devant en termes de prédictions.
Le facteur politique occupe les esprits en Europe également, en particulier en France où le gouvernement Barnier a présenté son projet de budget qui prévoit des économies de près de 60 milliards d’euros pour 2025, à la fois via des coupes dans les dépenses et des hausses d’impôts ciblées. Ceci devrait ramener le déficit public à 5%, bien que le Haut Conseil des finances publiques a déjà indiqué que cet objectif reposait sur des hypothèses optimistes, un élément qui alimente la défiance des investisseurs et maintient l’écart entre les taux souverains français et allemand à un niveau relativement élevé (76 pb).
Enfin, les marchés actions chinois connaissent une phase de consolidation après les gains importants de ces dernières semaines, en attendant que les autorités dévoilent davantage de détails quant à l’ampleur des mesures de soutien à l’économie.
Dans ce contexte, nous conservons une neutralité constructive sur les marchés actions, avec une préférence pour les émergents.
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